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Selon le FMI, la dette des Etats-Unis devrait prochainement dépasser celle de la Grèce et de l’Italie

Selon le FMI, la dette des Etats-Unis devrait prochainement dépasser celle de la Grèce et de l’Italie
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Par AlAhed avec sites web

D’ici 2030, la dette des Etats-Unis devrait dépasser celle de l’Italie et de la Grèce, régulièrement pointées comme étant les mauvais élèves en la matière, selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI).
Alors que les deux pays européens adoptent une politique de réduction des dépenses pour diminuer leur endettement, Washington suit une doctrine aux antipodes.

Un déficit croissant

Selon les analyses prévisionnelles du FMI, la dette publique brute des Etats-Unis devrait augmenter de plus de 20 points pour atteindre 143,4 % du PIB du pays, d’ici la fin de la décennie. Un seuil qui dépasserait ainsi le record de 132,5 % établi en 2020, en pleine pandémie de Covid-19. Aujourd’hui, elle est établie à 125 % du PIB. A titre de comparaison, celle de la Grèce atteint 146,7 % du PIB cette année. Celle de l’Italie est de 136,8 % du PIB.

L’institution anticipe également que le déficit budgétaire américain restera supérieur à 7 % du PIB chaque année jusqu’en 2030, ce qui en ferait le plus élevé de tous les pays riches suivis par le FMI, et ce pour la suite de la décennie.
Dans ses colonnes, le Financial Times souligne que l’endettement des Etats-Unis ne peut pas être imputé exclusivement à la politique de Donald Trump. Le déficit fédéral américain s’étant «rapidement» creusé sous l’administration Biden, malgré un taux de chômage qui oscillait autour d’un niveau historiquement faible. Selon le journal, les projections du FMI témoignent du fait que le gouvernement de Donald Trump ne s’efforce pas vraiment d'y remédier.

L’administration Trump tournée vers la dépense

Rome, qui surveille attentivement ses dépenses, devrait pouvoir s’attendre à une moyenne à 0,5 % de croissance au cours des deux prochaines années. De son côté, la Grèce qui s’est également engagée dans une dynamique de réduction des coûts devrait voir sa dette publique brute passer de 146 % du PIB à 130 % sur la même période.

A l’inverse, Washington ne compte pas emprunter la voie de l’austérité. Cet été, Donald Trump est parvenu à faire adopter son budget, le «big, beautiful bill», littéralement la «grande, magnifique loi» qui, en réduisant les taxes pour les classes moyennes et supérieures, accroît considérablement les dépenses de l’Etat. 

Selon le Guardian, l’augmentation des dépenses prévues par l’administration Trump pourrait faire grimper le déficit budgétaire de 7 000 milliards de dollars par an d’ici à la fin de son mandat, en janvier 2029.

Toutefois, contrairement à l’Italie et à la Grèce, les Etats-Unis accumulent quelques avantages. Déjà, comme l’analyse le Financial Times, Washington «dirige de la monnaie de réserve mondiale, le dollar», ce qui lui donne une capacité d’emprunt «bien supérieure à celle des nations européennes». Ensuite, Mahmood Pradhan, responsable macroéconomique mondial à l’Amundi Investment Institute, indique que les perspectives de croissance de l’Italie sont moins favorables que celles des Etats-Unis. Enfin, toujours selon le Financial Times, il existe un autre indice de mesure : la dette publique nette. En se fiant à ce dernier, les prévisions sont toutes autres : les Etats-Unis seraient environ 10 points de pourcentage en deçà de Rome en 2030.

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