Plus de 300 auteurs et personnalités boycottent le New York Times pour sa couverture de Gaza
Par AlAhed avec agences
Plus de 300 écrivains, chercheurs et figures publiques, dont environ 150 anciens contributeurs du New York Times, ont annoncé qu’ils cesseraient de contribuer à la section Opinion du journal tant que celui-ci ne changerait pas sa couverture de Gaza.
Les signataires critiquent le NYT pour ce qu’ils considèrent comme une couverture biaisée de la guerre génocidaire menée par «Israël» à Gaza, pour son recours à des articles d’invités afin de renforcer sa réputation. Ils se sont, dès lors, engagés à cesser de participer à la section Opinion du journal tant que celui-ci ne satisfera pas trois exigences clés concernant sa couverture de la Palestine et de Gaza. Selon eux, la section Opinion ne serait «utile» qu’avec la contribution de ces auteurs extérieurs.
Parmi les signataires figurent des personnalités telles que Rima Hassan, Chelsea Manning, Rashida Tlaib, Greta Thunberg, Rupi Kaur, et Omar El Akkad. La coalition indique que le boycott s’étend et invite d’autres contributeurs à rejoindre l’initiative.
«Massacre», «nettoyage ethnique», «territoire occupé»
Les trois demandes formulées au NYT sont les suivantes :
Réviser les pratiques éditoriales sur la Palestine : examiner et corriger les biais anti-palestiniens, mettre à jour le guide de style, améliorer le sourcing et le recrutement, et empêcher les journalistes liés à l’armée «israélienne» de couvrir le conflit.
Retirer un article controversé de décembre 2023 intitulé Screams Without Words, qui évoquait des agressions sexuelles imputées à des membres du Hamas et dont les faits ont été contestés.
Soutenir un embargo américain sur les armes destinées à «Israël» afin de garantir un cessez-le-feu durable à Gaza.
Le groupe accuse également le journal d’avoir modifié ou limité sa couverture sous la pression de lobbies pro-«israéliens» et d’avoir découragé l’usage de termes comme «massacre», «nettoyage ethnique» ou «territoire occupé».
Selon les signataires, le boycott vise uniquement la section Opinion, considérée comme un instrument de prestige pour le journal, et constitue selon eux le moyen le plus efficace de contester l’influence du New York Times sur la perception du conflit.
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