Interrompu par des députés «israéliens», Trump annonce «la fin de la guerre» devant la «Knesset»

Par AlAhed avec agences
 

Deux députés «israéliens» ont été évacués lors de la prise de parole de Donald Trump devant la «Knesset», «parlement israélien», ce lundi 13 octobre, alors qu’ils venaient de brièvement interrompre le discours du président américain en criant.
Les élus concernés, Ofer Cassif et Ayman Odeh, venaient de brandir une feuille de papier indiquant «Reconnaissance de la Palestine». 
Des agents de sécurité ont alors forcé les députés contestataires à sortir sous les cris de leurs homologues.
«Désolé pour cela M. le président», s’est excusé le président de la «Knesset», Amir Ohana. 
«C’était très efficace», a souri le président, déclenchant les rires de plusieurs élus «israéliens». «Pour en revenir à Steve...», a-t-il repris avant de poursuivre son discours.
«L’aube historique d’un nouveau Moyen-Orient» 
Lors de son discours, pour marquer la libération des captifs «israéliens» et un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, le président américain a évoqué lundi l’«aube historique d’un nouveau Moyen-Orient».
«Après tant d’années de guerre et de dangers incessants, le ciel est aujourd’hui calme, les armes et les sirènes se sont tues, le soleil se lève sur une terre sainte enfin en paix. Une terre et une région qui, si Dieu le veut, vivront en paix pour l’éternité», a déclaré Trump.
Et d’ajouter: «Ce n’est pas seulement la fin d’une guerre, c’est la fin d’une ère de terreur et de mort (…). Et le début d’une grande concorde et d’une harmonie durable pour Israël et toutes les nations dans ce qui sera bientôt une région véritablement magnifique. J’en suis profondément convaincu: c’est l’aube historique d’un nouveau Moyen-Orient».
«Je tiens à exprimer ma gratitude envers un homme d’un courage et d’un patriotisme exceptionnels, (le «Premier ministre israélien») Benjamin Netanyahu. Je tiens à vous dire que ce n’était pas facile de négocier avec lui, mais c’est ce qui fait sa grandeur», a poursuivi le président américain à al-Qods occupée (Jérusalem).
«Stopper huit guerres en huit mois»
Trump a par ailleurs estimé qu’il pouvait désormais affirmer qu’il avait stoppé «huit guerres en huit mois, y compris celle-ci». 
Et de poursuivre: «Tout le monde pensait que j’allais être brutal. Je me souviens d’Hillary Clinton qui avait dit pendant un débat : “Il a une personnalité qui est entièrement tournée vers la guerre.” Et ma personnalité est en fait entièrement tournée vers l’arrêt des guerres. Et cela semble fonctionner».

«Mais si nous devons rentrer en guerre, alors nous la gagnerons comme personne n’a jamais gagné une guerre auparavant. Nous ne serons pas politiquement corrects, je pense que la paix passe par la force. Et c’est de cela qu’il s’agit. Les Etats-Unis possèdent l’armée la plus grande et la plus puissante de l’histoire du monde actuel. Je peux vous dire que nous avons des armes dont personne n’a jamais rêvé. J’espère seulement que nous n’aurons jamais à les utiliser», a-t-il dit.
«La fin d’un long cauchemar pour les Israéliens et les Palestiniens»
Donald Trump veut cependant croire à «la fin d’un long cauchemar pour les Israéliens et les Palestiniens». «Cela fait des années que vous n’avez pas connu un seul jour de paix véritable. Mais aujourd’hui, enfin, non seulement pour les Israéliens, mais aussi pour les Palestiniens et pour beaucoup d’autres, ce long et douloureux cauchemar est enfin terminé».
«Depuis le 7-Octobre jusqu’à cette semaine, Israël a été un pays en guerre (…). Une période très dure. Des années pendant lesquelles pour tant de familles dans ce pays, il n’y a pas eu un seul jour de paix véritable», a-t-il lancé, sans mentionner les douleurs et les situations catastrophiques vécues par les Palestiniens dans la bande de Gaza.
Un «triomphe incroyable»
Le président américain a également exprimé sa «profonde reconnaissance pour tous ceux des pays du monde arabe et musulman qui se sont associés pour presser le Hamas de libérer les otages et les renvoyer chez eux». 
«Nous avons reçu beaucoup d’aide, de l’aide de beaucoup de gens auxquels vous ne penseriez pas, et je tiens à les remercier chaleureusement pour ça. C’est un triomphe incroyable pour Israël et le monde d’avoir toutes ces nations travaillant ensemble comme partenaires de la paix», selon ces propos.
Ce serait «formidable» de faire la paix avec l’Iran
Donald Trump a par ailleurs suggéré que ce serait «formidable» de faire la paix avec l’Iran, quelques mois après son soutien aux bombardements par «Israël» de sites nucléaires iraniens au cours d’une brève guerre en juin.
«De l’avis de tous (…), ils ont pris un gros coup, non ? (…) Ils l’ont reçu d’un côté, de l’autre, et ce serait formidable si nous pouvions conclure un accord avec eux», a-t-il jugé, en demandant à Téhéran de «reconnaître le droit d’Israël à exister».
«Seriez-vous contents avec ça? Est-ce que ce ne serait pas une bonne chose? Parce que, selon moi, ils le veulent, ils sont fatigués. Nous sommes prêts à un accord quand vous le serez», a lancé le président américain aux Iraniens.
Trump suggère une grâce pour Netanyahu, empêtré dans des affaires judiciaires
Dans une autre partie de son allocution, Trump a suggéré qu’une grâce soit accordée Benjamin Netanyahu, poursuivi pour corruption. 
«J’ai une idée. Monsieur le président (Isaac Herzog), pourquoi ne pas lui accorder une grâce? Ce passage n’était pas prévu dans le discours (…). Mais j’aime bien ce monsieur», a-t-il déclaré.
«Qu’on le veuille ou non, il a été l’un des plus grands présidents en temps de guerre, vraiment l’un des plus grands. Et les cigares et le champagne, franchement, qui s’en soucie?», a-t-il ajouté. 
«Je vois à quel point vous êtes populaire, vous êtes un homme très populaire, et vous savez pourquoi? Parce que vous savez gagner», a encore déclaré le président des Etats-Unis en s’adressant à Netanyahu.
Avant son discours, Trump a été accueilli en héros en entité «israélienne», où Netanyahu lui a offert une colombe dorée de la paix.