Gaza: Le journaliste Salah Al-Jafarawi a survécu aux frappes «israéliennes», mais pas aux milices

Par AlAhed avec sites web
Le journaliste palestinien Salah Al-Jafarawi a été tué, dimanche 12 octobre 2025, dans le quartier d’Al-Sabra à Gaza, lors d’affrontements entre les forces de sécurité locales et des groupes armés affiliés à «Israël».
Selon plusieurs sources palestiniennes concordantes, dont la chaîne Al-Aqsa TV, Salah Al-Jafarawi a succombé à ses blessures après avoir été atteint par sept balles alors qu’il couvrait le retour de civils déplacés vers la ville.
Le ministère de l’Intérieur à Gaza a confirmé dans un communiqué que ses services «poursuivent et encerclent des milices armées responsables du meurtre de plusieurs personnes déplacées», précisant que les affrontements se poursuivaient dimanche soir dans certains secteurs de la ville.
Le ministère avait annoncé plus tôt dans la journée l’ouverture d’une période de repentir et d’amnistie pour les membres de ces groupes «n’ayant pas été impliqués dans des crimes de sang». Cette mesure, qui s’étendra du lundi 13 au dimanche 19 octobre 2025, vise à régulariser la situation des individus ayant profité du chaos provoqué par la guerre pour commettre des actes de pillage et d’agression.
Le décès de Salah Al-Jafarawi (28 ans), figure respectée du journalisme palestinien, a provoqué une vive émotion dans les médias et sur les réseaux sociaux. Ses collègues ont salué «un témoin courageux de la souffrance des habitants de Gaza» et rappelé son rôle essentiel dans la documentation des violations et de la vie quotidienne sous blocus.
Son collègue avait signalé la perte de contact avec lui quelques heures avant l’annonce de sa mort, appelant la communauté à prier pour sa sécurité. La nouvelle de son décès a ensuite été confirmée par l’hôpital où son corps a été transporté.
Avant sa mort, Al-Jafarawi avait déclaré vivre dans une peur constante après avoir reçu des menaces de la part des forces «israéliennes». La mort tragique d’Al-Jafarawi jette une ombre lourde sur un cessez-le-feu fragile, tout en soulignant les risques accrus auxquels sont exposés les journalistes et les civils dans cette phase post-conflit.
Elle s’inscrit également dans un contexte plus large de répression de la liberté de la presse à Gaza. Depuis le début de la guerre génocidaire «israélienne» en octobre 2023, plus de 270 journalistes ont été tués, faisant de ce conflit le plus meurtrier pour les travailleurs des médias.
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