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Mobilisation antigouvernementale en France: 600 000 personnes dans les rues

Mobilisation antigouvernementale en France: 600 000 personnes dans les rues
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Par AlAhed avec agences

Les Français se sont mobilisés une troisième fois en septembre pour protester contre les coupes budgétaires prévues par l'ex-Premier ministre François Bayrou (coupes dans le service public, réforme de l'assurance chômage, gel des prestations sociales…) et toujours dans les tiroirs de son successeur, Sébastien Lecornu.  

Près de 600 000 personnes sont descendues jeudi 2 octobre dans les rues, selon la CGT, contre plus d'un million de personnes lors de la précédente journée de mobilisation le 18 septembre.

Cette grève nationale, à l'appel des principaux syndicats français, est la dernière d'une série de manifestations qui ont débuté le mois dernier dans un contexte de troubles politiques et de discussions budgétaires houleuses.

Transports, éducation, aérien... La grève a été globalement moins suivie dans plusieurs secteurs, selon les premières remontées.

Côté étudiants, des blocages et débrayages ont eu lieu dans quelques universités, ainsi que chez Michelin, près de Valenciennes (nord), puis chez Stellantis à Hordain (nord), avant d'être levés sans interpellation ni perturbation de la circulation.

L'Union étudiante revendique 80 000 jeunes manifestants dans les différents cortèges en France. Le taux de grévistes a été de 6,95% chez les enseignants du premier degré (écoles maternelles et élémentaires), selon les chiffres du ministère de l'Éducation nationale, et de 6,13% pour ceux du second degré (collèges et lycées), détaille un communiqué. Le ministère a comptabilisé «jusqu'à sept blocages» complets de lycées et «40 perturbations».

Dans les transports, les perturbations ont été faibles. La circulation des TGV et de la quasi-totalité du réseau RATP en région parisienne était «normale», selon le ministère des Transports, qui tablait sur «quelques perturbations» dans les trains régionaux. Au total, 76 000 policiers et gendarmes ont été mobilisés dans tout le pays. 

L’actuel Premier ministre Sébastien Lecornu - troisième Premier ministre d'Emmanuel Macron depuis juin 2024 et remplaçant de François Bayrou - s'est engagé à réduire le déficit qui plombe les comptes de la nation (114% du PIB), mais a promis des «ruptures sur le fond» en matière budgétaire.

Les syndicats demandent au Premier ministre Sébastien Lecornu d'abandonner les mesures budgétaires proposées par son prédécesseur, qui comprennent le gel des prestations sociales et des mesures d'austérité qui, selon de nombreux observateurs, éroderont encore davantage le pouvoir d'achat des travailleurs à bas salaire et de la classe moyenne. Ces mesures prévoient également une augmentation des impôts pour les citoyens français les plus fortunés.

Sébastien Lecornu, nommé le mois dernier, n'a pas encore dévoilé les détails de son projet de budget et n'a pas encore nommé les ministres de son gouvernement, ce qui devrait se faire dans les prochains jours. Le parlement, profondément divisé, doit débattre du projet de loi de finances d'ici la fin de l'année.

Sophie Binet, présidente du syndicat CGT, a déclaré jeudi : «c'est vrai, c'est la première fois qu'il y a trois jours de grèves et de manifestations dans un mois sans gouvernement ni budget. Cela montre le niveau de colère sociale.»

Interrogée par la chaîne d'information BFM TV, elle s'est interrogée sur le moment choisi pour cette dernière action. «Pourquoi manifestons-nous maintenant ? Parce que nous pensons que c'est maintenant que les décisions sont prises et que nous voulons être entendus.»

Effondrement du gouvernement Bayrou

Le précédent gouvernement minoritaire, dirigé par François Bayrou, s'est effondré début septembre après avoir perdu un vote de confiance crucial au parlement. François Bayrou avait proposé une série de mesures impopulaires pour tenter de redresser les finances publiques fragiles de la France.
L'année dernière, le déficit a atteint 5,8 % du PIB, soit près du double du plafond de 3 % fixé par l'Union européenne, tandis que la dette publique s'élève désormais à plus de 3 300 milliards d'euros, soit environ 114 % de la production économique.

François Bayrou avait affirmé que des réductions drastiques étaient inévitables, proposant un plan visant à réduire les dépenses de 44 milliards d'euros d'ici 2026, en partie en supprimant deux jours fériés.

 

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