Liban-Sud: Deux ingénieurs qui évaluaient les destructions tombent en martyre dans une frappe «israélienne»

Par AlAhed avec agences
Deux ingénieurs qui évaluaient les destructions dans le sud du Liban sont tombés en martyre dans une frappe «israélienne» jeudi, selon l'Agence nationale d'information (ANI).
L'armée «israélienne» mène régulièrement des raids, en violation du cessez-le-feu en cours depuis novembre 2024. Ces agressions ont tué 103 civils depuis, selon l'ONU.
Le ministère libanais de la Santé a indiqué que «l'ennemi israélien a visé une voiture sur la route Jarmak-Khardali, faisant deux morts et un blessé selon un bilan préliminaire».
La frappe s'est produite à quelque 10 km de la frontière avec la Palestine occupée. Un photographe de l'AFP a vu une voiture complètement alcalinisée sur la route, où des militaires libanais et des secouristes avaient accouru. Selon l'ANI, les deux martyrs, Ahmad Saad et Moustapha Rizk, originaires de Kfar Remmane (Nabatiyé), sont «des ingénieurs qui évaluaient les dégâts des agressions israéliennes pour le compte de la compagnie Meamar».
Plus de 80.000 personnes restent déplacées au Liban
Cette compagnie avait été visée en septembre 2020 par des sanctions du Trésor américain sous le prétexte qu’elle est «possédée, contrôlée ou dirigée» par le Hezbollah.
La frappe a été suivie de survols intensifs de drones «israéliens» au-dessus d’Arnoun, Kfar Tibnit, Nabatiyé el-Faouqa, Horch Ali Taher et Jarmaq, accentuant la tension dans tout le secteur.
Par ailleurs, des drones silencieux ont été observés planant à basse altitude au-dessus de certains quartiers de la banlieue sud de Beyrouth.
Mercredi, une personne est tombée en martyre et cinq autres blessées dans une frappe sur le sud, selon le ministère de la Santé.
Des frappes ont également visé des bâtiments préfabriqués, des pelleteuses et autres équipements, dans une tentative apparente d'empêcher toute reconstruction dans les zones frontalières. La Banque Mondiale avait estimé en mars à 11 milliards de dollars le coût de la reconstruction et du redressement au Liban, après la guerre.
Selon l'ONU, plus de 80.000 personnes restent déplacées au Liban à cause de la guerre «israélienne».
«Israël» poursuit ses violations de l’accord de cessez-le-feu avec le Liban, menant des raids sur plusieurs régions du sud et de l’est du Liban, sous prétexte de viser des dépôts d’armes, des infrastructures et des membres du Hezbollah. Il occupe toujours 5 collines qu’elle avait prises lors de la dernière guerre.
Pour rappel, en octobre 2023, «Israël» avait lancé une offensive contre le Liban, qui s’est transformée en guerre totale en septembre 2024, causant la mort de plus de 4 000 personnes et en blessant près de 17 000, avant qu’un accord de cessez-le-feu ne soit conclu en novembre 2024.
Comments

