L’Iran condamne la réactivation des sanctions expirées de l’ONU par les États-Unis et l’Europe

Par AlAhed avec agences
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a critiqué lundi 29 septembre les États-Unis et trois pays européens (E3) pour avoir tenté d'exploiter le mécanisme de «snapback» de l'accord nucléaire de 2015 afin de réimposer les sanctions expirées de l'ONU contre l'Iran.
Lors d'une réunion avec le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, M. Araghchi a qualifié la réactivation des sanctions de «coup sans précédent porté à la diplomatie» et de signe d'un manque de bonne volonté de la part des pays concernés.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a condamné les actions des États-Unis et des puissances européennes, les qualifiant d'«injustifiées et illégales».
Il a précisé que toutes les restrictions imposées au programme nucléaire pacifique de l'Iran, établies par la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU, devaient expirer le 18 octobre.
Le 19 septembre, le Conseil de sécurité a rejeté un projet de résolution qui devait empêcher la réimposition des sanctions de l'ONU contre l'Iran après que l’E3 a déclenché le mécanisme de «snapback» et accusé Téhéran de ne pas respecter le Plan global d'action commun (PGAC).
Une résolution ultérieure, visant à prolonger de six mois le PGAC et la résolution 2231, a également été rejetée par le Conseil de sécurité vendredi.
Le Conseil a rétabli les interdictions dimanche à 00h00 GMT.
Elles gèleront à nouveau les avoirs iraniens à l'étranger, suspendront les contrats d'armement avec la République islamique d'Iran et cibleront le programme de missiles défensifs du pays.
Le mois dernier, l’E3 a invoqué le mécanisme de «snapback», un processus de 30 jours pour rétablir toutes les sanctions contre l'Iran.
L’Iran a qualifié cette décision d’illégitime, citant le retrait unilatéral des États-Unis du PGAC et la décision du trio européen de s’aligner sur des sanctions illégales plutôt que de remplir ses obligations au titre du PGAC.
En allusion aux tensions récentes, le patron de la diplomatie iranienne a critiqué l'agression militaire «israélo»-américaine contre l'intégrité territoriale et les installations nucléaires de l'Iran, la qualifiant de trahison directe des efforts diplomatiques et de violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations Unies.
Il a rappelé l'agression «israélo»-américaine contre l'Iran en juin dernier, où des sites nucléaires iraniens ont été bombardés alors que des négociations diplomatiques étaient en cours.
«L'attaque illégale contre nos installations nucléaires pacifiques constitue une violation flagrante des normes internationales et exige que les agresseurs rendent des comptes», a-t-il déclaré.
Abordant le rôle de l'ONU, M. Araghchi a souligné que l'organisation et son secrétaire général ont une responsabilité importante dans le respect des principes et des objectifs de la Charte des Nations Unies.
Il a également attiré l'attention sur les violations répétées de l'Accord de siège par les États-Unis, qui affectent les délégations et les diplomates iraniens à New York, et a exhorté M. Guterres à prendre les mesures appropriées.
M. Guterres a, quant à lui, souligné l'importance pour toutes les parties d'adhérer aux processus diplomatiques pour résoudre les problèmes internationaux, exprimant la volonté du Secrétariat de l'ONU de contribuer à ces efforts.
Il a également réaffirmé la nécessité pour le gouvernement hôte de respecter ses obligations conformément au Traité des sièges.
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