Le Hamas met en garde «Israël» contre la transformation de Gaza en «cimetière» pour ses soldats

Par AlAhed avec agences
 

Le Mouvement de résistance palestinien Hamas, a averti qu’une progression «israélienne» dans la ville de Gaza transformerait la zone en «cimetière» pour les militaires «israéliens». Cela survient alors que six soldats sionistes ont été tués lors d’incidents distincts dans le cadre de l’invasion terrestre actuelle dans la région.
Les Brigades Al-Qassam, branche armée du Hamas, ont diffusé un communiqué en hébreu qualifiant Gaza de «guerre d’usure coûteuse» et prévenu que le sort des captifs «israéliens» dépendrait des décisions militaires d’«Israël».
Selon le texte, les combattants du Hamas, déployés dans les quartiers de la ville, sont prêts à affronter les troupes d’occupation.
Le communiqué indique que les captifs «israéliens» sont désormais dispersés dans les quartiers de Gaza et avertit que les Brigades Al-Qassam ne garantiront pas leur sécurité tant que le «Premier ministre israélien» Benjamin Netanyahu «s’obstine à les tuer».
Jeudi, les forces d’occupation ont poursuivi leur progression dans le nord de Gaza, des chars ayant été vus se déplaçant sur les routes menant au centre de la ville, où les habitants ont signalé des coupures de téléphone et d’Internet.
Le personnel médical local a annoncé que les corps d'au moins 33 personnes tuées lors des frappes aériennes «israéliennes», ont été transportés à l’hôpital Al-Shifa.
Côté «israélien», l'armée d’occupation a annoncé que quatre militaires avaient été tués et trois autres ont été blessés plus tôt dans la journée à Rafah, dans le sud de Gaza.
Selon une première enquête, les pertes ont eu lieu lorsqu’un véhicule militaire de type «Humvee» a été touché par une bombe placée en bordure de route, alors qu’il escortait un bulldozer qui dégageait un passage dans le quartier de Jenine à Rafah.
Par ailleurs, deux autres militaires «israéliens» ont péri dans un point de passage entre la Cisjordanie occupée et la Jordanie par un ressortissant jordanien.
Arrivé à bord d’un camion, l’homme a ouvert le feu sur les militaires près de la frontière. Les services d’ambulance «israéliens» ont confirmé que les deux militaires avaient succombé à leurs blessures.
Avi Ashkenazi, correspondant militaire du «journal israélien Maariv», a explicitement reconnu que malgré les tentatives de l’armée «israélienne» de prendre le contrôle de Rafah, les combattants du Hamas restent retranchés et très actifs dans les ruines de la ville.
Selon le rapport d’Ashkenazi, les forces «israéliennes» ont revendiqué à deux reprises la prise de contrôle de Rafah, une ville stratégique du sud de Gaza, réduisant une grande partie de son infrastructure en ruines.
Pourtant, les combattants du Hamas poursuivent une guerre de guérilla intense, transformant la zone en champ de bataille où la domination militaire «israélienne» est constamment remise en question.
Ashkenazi a détaillé les affrontements intenses survenus jeudi, évoquant trois échanges de tirs distincts ainsi qu’une attaque meurtrière à la bombe au bord de la route visant un véhicule militaire «israélien».
«Le Hamas se bat jusqu’à la dernière arme et refuse de se rendre», a-t-il écrit.
Et d’ajouter: «Il a adapté ses tactiques, transformant ce conflit en une guerre de guérilla coûteuse contre une armée bien plus nombreuse et mieux équipée, en ciblant ses points faibles. Les allégations des responsables politiques israéliens selon lesquelles le Hamas capitulera sont creuses et sans fondement.»
La bataille de Rafah montre comment le Hamas, en dépit de la puissance de feu écrasante d’«Israël» et de la destruction répétée des infrastructures urbaines, continue de résister vivement.
Depuis le déclenchement de la guerre en octobre 2023, à la suite de l’opération surprise «Déluge d'al-Aqsa » lancée par le Hamas, l’armée «israélienne» a subi de lourdes pertes, tant humaines que morales.
Les combattants palestiniens ont utilisé des réseaux de tunnels complexes, des tactiques d’embuscade précises et des explosifs soigneusement planifiés pour infliger de lourdes pertes et ralentir l’avancée «israélienne».
Ces efforts ont conduit à la destruction ou à la saisie de dizaines de chars «Merkava», de véhicules blindés, de drones et d’équipements de surveillance sophistiqués «israéliens».
Selon certains observateurs, la Résistance palestinienne a profondément modifié le cours de la guerre, piégeant l’armée «israélienne» dans une guerre d’usure coûteuse, sans issue claire.