noscript

Please Wait...

Gaza: Les dispensaires de Gaza pourraient fermer, faute de stocks de fournitures d’urgence

Gaza: Les dispensaires de Gaza pourraient fermer, faute de stocks de fournitures d’urgence
folder_openPalestine access_timedepuis 3 heures
starAJOUTER AUX FAVORIS

Par AlAhed avec sites web

Les centres médicaux improvisés (MP) de Gaza, des dispensaires de fortune installés dans des tentes et des abris temporaires — certains relevant du ministère de la Santé, d’autres gérés par des associations à but non lucratif ou des équipes bénévoles — peinent à fournir ne serait-ce que les premiers secours en raison d’une grave pénurie de médicaments, d’équipements et de personnel qualifié, rapporte une étude publiée mercredi dans la revue scientifique en libre accès PLOS Global Public Health, publiée par le PLOS (Public Library of Science).

L’enquête met en évidence la manière dont ces petites unités, créées pour remplacer les hôpitaux, ont été dégradées et submergées pendant près de deux ans de guerre génocidaire «israélienne». L’étude PLOS a documenté de manière très détaillée la réalité du système de santé en ruine à Gaza.

Entre octobre et décembre 2024, des chercheurs ont enquêté dans 28 dispensaires situés dans toute l’enclave. Ils ont constaté que les établissements de fortune étaient paralysés par des pénuries qui empêchaient bon nombre d’entre eux de fournir des soins sûrs et efficaces. Les médicaments vitaux tels que l’insuline, les traitements contre le cancer et les médicaments contre l’épilepsie étaient quasiment introuvables, tandis que les antibiotiques, les médicaments pour les troubles psychiatriques et même des analgésiques de base étaient rarement disponibles.

Le matériel était tout aussi rare. Seuls quelques dispensaires disposaient d’un approvisionnement en oxygène, et seuls deux avaient des réfrigérateurs fonctionnels pour stocker les vaccins ou les médicaments thermosensibles. Les fournitures pour les traumatismes, notamment les kits de suture et le matériel de stérilisation, faisaient défaut dans de nombreux endroits. Dans certains cas, les unités fonctionnaient sans même disposer des installations sanitaires de base, sans savon, sans désinfectant ni système d’évacuation des eaux usées.

«La grave pénurie d’équipements médicaux de première nécessité […] limite considérablement la capacité des dispensaires à assurer des soins adéquats, en particulier pour les patients traumatisés et dans un état critique», ont écrit les auteurs du rapport.

«L’absence de ces fournitures contribue probablement à des décès qui auraient pu être évités»
Il est également fait état de la surcharge de travail du personnel. Avec une moyenne de seulement sept employés par dispensaire, les sites traitent en moyenne 117 patients par jour. Les deux tiers du personnel déclarent n’avoir reçu aucune formation depuis leur embauche, et beaucoup n’ont accès à aucun soutien psychosocial alors qu’ils travaillent dans un contexte de stress permanent. Les salaires sont irréguliers, voire inexistants dans certains cas.

Au moins un agent de santé a été tué et plusieurs autres ont été blessés lors d’une frappe aérienne de l’armée «israélienne», et deux bâtiments ont été directement touchés pendant la période couverte par l’enquête. Les services fournis étaient inégaux et limités. Presque tous les sites dispensaient des soins de base et pédiatriques, mais moins de la moitié avaient un service de traumatologie ou une maternité. Les soins de santé mentale étaient «quasi inexistants», malgré un besoin généralisé. Les campagnes de vaccination, les examens prénataux et les programmes nutritionnels n’étaient disponibles que de manière sporadique.

Ces conclusions coïncident avec un rapport publié le 10 septembre par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), qui décrit le système de santé de Gaza comme «submergé par l’afflux massif de blessés» et confronté à une grave pénurie de sang.

Le 7 septembre, le ministère de la Santé a lancé un appel urgent au don de sang après que la dernière livraison de 6 000 unités dans la bande de Gaza, reçue le 4 août, a été écoulée en vingt jours. Les responsables humanitaires du Hamas estiment que Gaza a besoin de 350 unités par jour, mais le nombre de donneurs a chuté en raison d’une malnutrition, des maladies et des déplacements de population répétées.

Le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) a également mis en garde contre les «conséquences catastrophiques» pour les femmes et les fillettes si les combats se poursuivent dans l’enclave. Quatre hôpitaux et 23 dispensaires assurant des soins obstétriques et néonatals dans Gaza-City ont été décrits comme étant «menacés de fermeture imminente», tandis que les établissements du sud ont déjà atteint leurs limites en termes de capacité d’accueil. Selon les données de l’ONU, plus de 465 femmes ont accouché en dehors des hôpitaux au cours des sept premiers mois de 2025, souvent sans aucune assistance médicale.

Comments

//