Gaza: «Israël» détruit une nouvelle tour résidentielle, un déplacement massif se poursuit

Par AlAhed avec agences
La ville de Gaza connaît un large déplacement de la population vers le sud, à pied ou en utilisant des véhicules rudimentaires, alors que l'armée d’occupation «israélienne» intensifie ses frappes sur la ville après près de deux ans de guerre.
Des images diffusées par l'agence «France Presse» à la fin de la semaine ont montré des files de déplacés sur la route côtière près de Nousseirat, au centre de la bande de Gaza, transportés par de petits camions ou des bus chargés de leurs bagages et effets personnels. En plus des véhicules, des centaines de Palestiniens de tous âges marchaient, affichant des signes de fatigue et d'épuisement extrême, avec des hommes et des femmes portant leurs enfants ou les tenant par la main. Des blessés étaient également visibles, l'un d'eux assis dans un fauteuil roulant avec son enfant dans les bras, tandis qu'un homme ayant perdu sa jambe gauche utilisait des béquilles pour se déplacer.
L’armée «israélienne» a communiqué dimanche de nouveaux ordres d’évacuations via des tracts aux habitants de la ville de Gaza, avant de frapper une nouvelle tour d’habitations, la tour al-Kawthar, prétendant que «le Hamas avait installé des postes d’observation pour surveiller l’emplacement des (...) troupes dans la zone».
L'armée «israélienne» a estimé le nombre de déplacés jusqu'à samedi à plus de 250 000 personnes, mais la défense civile palestinienne à Gaza a nié ces chiffres, précisant que le nombre de ceux qui ont pu se déplacer vers le sud ne dépasse pas 68 000 seulement.
Le porte-parole de la défense civile Mohammed Bassal a déclaré que «les allégations israéliennes sont exagérées et mensongères», soulignant que des milliers d'habitants s'accrochent encore à rester, malgré le manque de lieux d'hébergement dans le sud, où «Israël» a établi ce qu'il appelle «la zone humanitaire».
Selon l’UNRWA, près de 86 % de la population de Gaza vit aujourd’hui sous menace d’évacuation ou de déplacement forcé. L’accès à l’eau, à l’électricité et aux soins est devenu extrêmement limité. Les hôpitaux, déjà débordés, peinent à accueillir les blessés dans des conditions minimales de sécurité.
«La situation humanitaire est catastrophique», alerte un responsable humanitaire. «Les frappes touchent désormais toutes les structures de la vie quotidienne, ce qui rend la survie des civils presque impossible».
Selon des journalistes, l'armée «israélienne» a également détruit dimanche 14 septembre 26 centres d'hébergement au cours des dernières heures, ce qui a entraîné la mort de 74 Palestiniens, dont sept attendaient de recevoir une aide humanitaire.
Des vidéos ont documenté le moment où des tirs intenses ont été tirés depuis des drones «israéliens» en direction de secouristes et de déplacés sur la place de l'hôpital Al-Shifa, dans une atmosphère de panique et de tentatives de se protéger des rafales de balles.
Un raid sur un immeuble à Tal el-Hawa, dans l’ouest de Gaza-ville, situé près d'un camp de déplacés qui abrite des centaines de familles, a fait «plusieurs morts et blessés». Une autre frappe sur une maison dans l'ouest de la ville a tué au moins quatre autres personnes, d'après une source à l'hôpital al-Chifa. En raison de l'explosion, des éclats d'obus et des débris ont été projetés dans le camp, de nombreuses personnes ont été tuées ou blessées à l'intérieur des tentes.
Depuis le début de l'offensive «israélienne» en octobre 2023, au moins 64 871 Palestiniens ont été tués et 164 610 blessés par les attaques «israéliennes» menées à travers la bande de Gaza, selon le dernier bilan publié par le ministère de la Santé de l'enclave.
Depuis la mise en place, fin mai, des sites de distribution d'aide humanitaire soutenus par les États-Unis et «Israël», au moins 2494 personnes ont été tuées à l'intérieur ou à proximité de ces sites et plus de 18 135 y ont été blessées.
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