Gaza: «Ligne rouge», l’Égypte rejette tout déplacement des Palestiniens

Par AlAhed avec AFP

L’Egypte a condamné fermement les déclarations attribuées au «Premier ministre israélien» concernant le déplacement des Palestiniens hors de leurs terres, soulignant que cette question reste «une ligne rouge», dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, vendredi 5 septembre.

«L’Egypte réaffirme sa condamnation et son rejet de tout déplacement du peuple palestinien sous quelque prétexte que ce soit. L’Egypte ne sera jamais complice de cette injustice», affirme le communiqué.

Jeudi, Benjamin Netanyahu avait relancé une ancienne proposition de son ministre de la Guerre de créer une «ville humanitaire» sur les ruines de la Rafah palestinienne complètement détruites par l'agression «israélienne», une proposition perçue comme un prélude à une mise à l’écart de la population palestinienne.

L'Egypte a appelé la communauté internationale à «soutenir le retour à Gaza de l'Autorité palestinienne légitime afin qu’elle reprenne le contrôle des points de passage, et de les remettre en service conformément aux accords internationaux», notamment l'accord de 2005 régissant le point de passage de Rafah du côté palestinien.

Pour Le Caire, Netanyahu veut prolonger l'escalade à Gaza pour éviter de devoir faire face aux conséquences des violations «israéliennes» commises à Gaza, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.

L’Egypte appelle le Conseil de Sécurité à faire pression sur «Israël» pour qu'il mette fin à son occupation des terres palestiniennes et arrête la famine à Gaza.

Elle affirme que la création d'un État palestinien sur la base des frontières du 4 juin 1967, avec Qods-Est (Jérusalem-Est) pour capitale, reste l'option inévitable qui finira par prévaloir.

Depuis le début de la guerre, «Israël» a tué plus de 63 000 Palestiniens, en a blessé plus d'une centaine d'autres, et a imposé la famine à plus de 2 millions de Gazaouis.