La France enregistre une explosion des ventes d’armes, y compris vers «Israël»

Par AlAhed avec agences
L’industrie militaire française a réalisé en 2024 une année record avec près de 22 milliards d’euros de commandes, dont une partie importante destinée à «Israël», révèle jeudi le journal en ligne Mediapart, à partir d’un rapport officiel du ministère des Armées.
Le rapport 2025 du ministère des armées, sur les exportations d’armement de la France, que Mediapart a pu consulter, révèle que la France a enregistré 21,6 milliards d’euros de nouvelles commandes d’armements en 2024, marquant sa deuxième meilleure année après 2022, avec une croissance notamment grâce aux ventes de Rafale, de sous-marins ou de frégates.
Malgré le génocide à Gaza, les exportations françaises vers «Israël» ont atteint 27,1 millions d’euros de commandes en 2024. Selon Mediapart, ces livraisons concernent principalement des composants destinés à des matériels réexportés, comme le système «Dôme de fer» ou des défenses aériennes.
Face aux accusations de complicité, le ministère de la Défense justifie : «Dans le contexte de la guerre à Gaza, la France ne livre pas d’armes à Israël mais exporte des composants ayant vocation en particulier à être intégrés dans des systèmes défensifs ou à être réexportés vers des pays tiers.»
Mais, les ONG internationales dont Amnesty International expriment de sérieux doutes.
Amnesty critique l’absence de transparence dans la gestion des exportations comme faite à l’Ukraine, qui ne serait pas reproduite pour d’autres pays comme «Israël», où «un embargo total» est encore attendu, notamment à cause des accusations de crimes de guerre et de génocide.
En juin, le média Disclose avait déjà dévoilé que la France envisageait de livrer des équipements pour mitrailleuses à «Israël». Le réseau militant Progressivement International avait également publié un rapport, basé sur les données douanières «israéliennes», dénonçant une livraison «régulière et continue» de matériel militaire français à «Israël».
La population de Gaza subit le blocus «israélien» qui empêche l’entrée de nourriture et de médicaments.
Le nombre total de décès liés à la faim s’élève désormais à 361 depuis le début de la guerre «israélienne», dont 83 recensés depuis que, le 22 août, un organisme international a confirmé l’existence d’une famine dans l’enclave.
«Israël» a également renforcé son siège de Gaza-Ville, interdisant même les rares livraisons d’aide humanitaire qui continuaient à pénétrer dans l’enclave.
La guerre «israélienne» a tué au moins 63.633 Palestiniens à Gaza, selon le ministère de la Santé de Gaza, jugé fiable par l'ONU.
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