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Nucléaire: L’Iran minimise la portée du retour des inspecteurs de l’AIEA, avertit des conséquences de l’activation du «snapback»

Nucléaire: L’Iran minimise la portée du retour des inspecteurs de l’AIEA, avertit des conséquences de l’activation du «snapback»
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Par AlAhed avec agences

Le retour en Iran des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ne marque pas une reprise complète de la coopération en matière de nucléaire avec Téhéran, a affirmé mercredi 27 août le chef de la diplomatie iranienne.

«Aucun texte définitif n'a encore été approuvé concernant le nouveau cadre de coopération avec l'AIEA et des échanges sont en cours», a affirmé Abbas Araghchi, cité par la télévision d'État, après l'annonce par le chef de l'AIEA, Rafael Grossi, du retour en Iran des inspecteurs de l'agence.

L'Iran a suspendu par une loi en juillet toute coopération avec l'AIEA, dans la foulée de frappes «israéliennes» puis américaines en juin contre ses installations nucléaires.

Après avoir retourné d'une réunion avec les représentants du Royaume-Uni, de la France et d'Allemagne à Genève, le vice-ministre des Affaires étrangères, Kazem Gharibabadi, a prévenu mercredi ces pays que Téhéran cesserait toute interaction avec l'organisme de surveillance nucléaire des Nations Unies s'ils faisaient rétablir par le Conseil de sécurité de l'ONU ses sanctions contre la République islamique.

Selon le responsable, la mission diplomatique iranienne aux négociations a «clairement fait savoir» aux parties européennes que si elles déclenchaient le mécanisme de sanctions, «alors naturellement l'Iran réagirait de manière appropriée».

La troïka européenne s'emploie à rétablir les sanctions, alléguant, sans aucune preuve, que l'Iran avait violé l’accord nucléaire de 2015 en «détournant» son programme d'énergie nucléaire pacifique vers des «fins militaires».

Pour parvenir à un retour des sanctions, ils ont fait pression pour que le mécanisme dit de «snapback», inclus dans l’accord nucléaire de 2015, soit activé.

L'AIEA n'a cependant jamais trouvé de preuve à l'appui des allégations du trio européen.

Le vice-ministre des Affaires étrangères a déclaré que la troïka avait été avertie des conséquences de son «choix de ne pas tenir compte de la bonne volonté et de l'approche constructive de la République islamique, qui a toujours mis l'accent sur le règlement diplomatique de la question».

«Nous avons clairement indiqué aux parties européennes et à l’Union européenne que si elles voulaient ignorer la bonne volonté et l’approche interactive de la République islamique d’Iran, qui a toujours privilégié une résolution diplomatique du problème, et entamer le processus de retour des sanctions, l’Iran réagirait naturellement», a-t-il affirmé.

Et de poursuivre: «Nous avons également souligné que si cela se produisait, l’Europe se distancierait de fait de la scène diplomatique et du dialogue avec l’Iran, et que, dès lors, les négociations se poursuivraient uniquement dans le cadre du Conseil de sécurité et avec ses membres, et nous ne dialoguerions plus avec l’Europe dans ce domaine».

«Le choix leur appartient: ils peuvent emprunter la voie de la confrontation ou celle de l’interaction et de la coopération. Cela permet aux Européens de prendre une décision en examinant de plus près les résultats de la réunion. Nous sommes préparés aux deux scénarios. S’ils souhaitent abuser de ce mécanisme juridique et de la résolution 2231, nous réagirons naturellement de manière appropriée, dont j’ai décrit les dimensions précédemment, et nous espérons qu’ils agiront avec sagesse», a-t-il ajouté, précisant qu’«au cours de ce cycle de négociations, nous avons clairement indiqué que les Européens n'étaient pas légalement en mesure d’activer le snapback et qu’il n’existait aucune base juridique à leur action».

Il a souligné que ces pays européens avaient illégalement et unilatéralement rétabli leurs propres sanctions contre l'Iran, qu'ils avaient levées conformément au Plan global d'action conjoint (PGAC).

M. Gharibabadi a également indiqué que la Russie et la Chine avaient proposé d'empêcher l'activation du «snapback» en soumettant un projet de résolution visant à prolonger la résolution 2231 du Conseil de sécurité qui a approuvé le PGAC.

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