Gaza: «Israël» dit examiner la réponse du Hamas à une proposition de trêve, la famine «se propage»

Par AlAhed avec AFP
«Israël» a annoncé jeudi examiner la réponse du Hamas à une proposition de trêve de 60 jours à Gaza, à l'heure où se multiplient les critiques d'organisations internationales sur «une propagation de la famine» dans le territoire palestinien dévasté par la guerre.
Dans le même temps, les bombardements et tirs «israéliens» continuent dans la bande de Gaza, où selon la Défense civile locale, 22 Palestiniens, dont des enfants et des personnes attendant de recevoir de l'aide, ont été tués.
Le bureau du «Premier ministre israélien» Benjamin Netanyahu a annoncé avoir reçu via les médiateurs «la réponse du Hamas», qui est «en cours d'examen».
«Le Hamas vient de soumettre aux médiateurs sa réponse et celle des groupes palestiniens à la proposition de cessez-le-feu», a déclaré le mouvement de résistance palestinien dans un communiqué publié sur Telegram dans la nuit de mercredi à jeudi.
Les derniers pourparlers en date entre le Hamas et «Israël», lancés à Doha le 6 juillet par l’intermédiaire du Qatar, des Etats-Unis et de l'Egypte, n'ont pas encore permis une percée en raison de profondes divergences.
Selon une source palestinienne, la réponse du Hamas comprend des amendements proposés aux clauses sur l'entrée de l'aide humanitaire, des cartes des zones de Gaza d'où l'armée «israélienne» devrait se retirer ainsi que des garanties sur la fin de la guerre.
«Corridor humanitaire»
Mercredi, «Israël» a indiqué avoir «accepté la proposition qatarie ainsi que la proposition actualisée de (l'émissaire américain Steve) Witkoff», mais que «c'est le Hamas qui refuse».
Il a néanmoins dit que ses négociateurs poursuivaient les pourparlers.
Les Etats-Unis ont annoncé que Witkoff se rendrait en Europe cette semaine pour des pourparlers sur un cessez-le-feu et l'éventuelle mise en place d'un «corridor humanitaire» pour l'acheminement de l'aide à Gaza.
Il pourrait ensuite voyager au Moyen-Orient.
Selon des médias «israéliens», Witkoff se trouvait jeudi sur l'île italienne de Sardaigne.
«Une famine se propage»
Selon le patron de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, une «grande proportion» de la population à Gaza «meurt de faim».
Et une centaine d'ONG dont Médecins sans frontières, Amnesty et Oxfam, disent que «la famine se propage à Gaza».
Mardi, un hôpital du territoire a affirmé que 21 enfants étaient morts de malnutrition ou de faim en 72 heures.
Les agences humanitaires affirment que les autorisations accordées par «Israël» sont limitées et que la coordination pour acheminer les camions constitue un défi majeur en zone de guerre.
Un libre accès pour les journalistes
Youssef Hassouna, journaliste vidéo de l'AFP habitant à Gaza-ville, raconte qu'«il est extrêmement difficile d'obtenir de la nourriture et de l'eau» pour lui et sa famille.
«Les enfants tombent en marchant par manque de nourriture», affirme une autre journaliste vidéo de l'AFP, Salma Al-Qaddoumi, en évoquant ses trois neveux âgés de 4 à 12 ans.
Les agences de presse AFP, AP et Reuters, ainsi que la BBC ont appelé «Israël» à «autoriser l'entrée et la sortie des journalistes à Gaza», se disant «profondément inquiets du fait que, désormais, la faim menace leur survie».
Depuis le 7 octobre 2023, «Israël» mène une guerre génocidaire contre la bande de Gaza qui a fait 59.219 martyrs palestiniens, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU.