Pezeshkian: L’AIEA doit abandonner son approche de deux poids, deux mesures envers l’Iran

Par AlAhed avec agences
Le président iranien Massoud Pezeshkian a déclaré que Téhéran reprendrait sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), à condition que la politique de deux poids, deux mesures de l’agence onusienne concernant le programme nucléaire iranien soit abandonnée.
Lors d’un entretien téléphonique, mercredi 9 juillet, le président iranien a discuté avec le président du Conseil européen, Antonio Costa, sur les derniers développements internationaux, notamment sur la guerre de 12 jours imposée par «Israël», et sur l’avenir des relations entre l’Iran et l’Union européenne.
«La reprise de la coopération [avec l’AIEA] dépend de la rectification de la politique de deux poids, deux mesures de l’agence concernant le dossier nucléaire iranien», a déclaré M. Pezeshkian, rappelant la position principale de l’Iran pour poursuivre une interaction constructive et un dialogue efficace avec le monde et l’attachement de Téhéran à la paix et à la sécurité régionale et mondiale.
M. Pezeshkian a souligné que la loi adoptée au Parlement iranien, qui nécessite la suspension de la coopération de l’Iran avec l’Agence nucléaire des Nations unies, constitue une «réaction à la partialité et au manque de professionnalisme» de la part du directeur général de l’AIEA.
Selon président iranien, le manque d’impartialité de l’agence dans ses rapports, son indifférence aux attaques contre les installations nucléaires iraniennes et son silence face aux violations du droit international ont miné la crédibilité de l’AIEA.
Fin juin, le Parlement iranien a approuvé un projet de loi portant la suspension de la coopération avec l’AIEA, après que celle-ci avait fourni un prétexte pour l’agression «israélienne» contre le pays, en diffusant son rapport.
Dénonçant les récentes violations de la souveraineté de l’Iran et les atteintes à son intégrité territoriale suite à l’agression américaino-«israélienne» contre les installations nucléaires pacifiques du pays et ses intérêts vitaux, ce projet de loi ordonne au gouvernement de suspendre toute coopération avec l’AIEA.
Le projet de loi restera en vigueur jusqu’à ce que des garanties complètes soient fournies concernant la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale de l’Iran, en particulier la sécurité de ses sites nucléaires et de ses scientifiques, ainsi que les droits inhérents de la République islamique d'Iran en vertu de l’article 4 du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), y compris son droit à l’enrichissement de l’uranium.
M. Pezeshkian a, également, souligné le rôle d’«Israël» dans la perturbation de la paix et de la sécurité internationales, révoquant que l’entité avait mené ses actes d’agression contre l’Iran en coopération avec les États-Unis, alors que Téhéran et Washington étaient, déjà, engagés dans des négociations nucléaires indirectes.
«Face à la réponse décisive de la République islamique d’Iran, ils ont été contraints de demander un cessez-le-feu. Il ne fait aucun doute que l’entité sioniste n’aurait pas été en mesure de mener une telle action sans la coordination et l’autorisation des États-Unis», a assuré le président iranien.
Il a, par ailleurs, mis en garde contre une réponse ferme de l’Iran à toute éventuelle agression.
Cependant, M. Pezeshkian a réitéré la volonté de l’Iran de promouvoir les relations et de résoudre les différends mutuels avec l’Union européenne par un «dialogue constructif et respectueux».
Le 13 juin, «Israël» a lancé une vague d’agression contre les infrastructures militaires et civiles iraniennes, faisant des centaines de martyrs, dont des femmes et des enfants, ainsi qu’une dizaine de hauts gradés.
En réponse, les forces armées iraniennes, dirigées par le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), ont lancé une puissante campagne de représailles, baptisée «Promesse honnête III», contre l’entité «israélienne», en ciblant les principales installations militaires, industrielles et énergétiques, ainsi que les centres de renseignement, de recherche et de développement dans les territoires occupés.
Le 22 juin, les États-Unis, pourtant en pleines négociations avec Téhéran au sujet de son programme nucléaire pacifique depuis avril, ont rejoint la guerre en ciblant plusieurs sites nucléaires clés.
En représailles, l’Iran a frappé une importante base militaire américaine située au Qatar.
Le 24 juin, après 12 jours de guerre, «Israël» a été contraint de déclarer un arrêt unilatéral de son agression, annoncé en son nom par le président américain Donald Trump.
Antonio Costa a déclaré que l’UE insiste sur la diplomatie pour résoudre les problèmes existants et cherche à améliorer la coopération avec l’Iran.
Il a exhorté les organisations internationales à éviter les politiques de deux poids, deux mesures et a présenté les condoléances du Conseil pour le martyre d’Iraniens lors des frappes «israéliennes».
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