Le Parlement iranien vote en faveur d’une suspension de la coopération avec l’AIEA

Par AlAhed avec agences
Le Parlement iranien a approuvé un projet de loi visant à suspendre la coopération de Téhéran avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) suite à sa résolution politiquement motivée contre la République islamique d'Iran.
Les dispositions générales et spécifiques du projet de loi visant à suspendre la coopération avec l'AIEA ont été approuvées par les députés, a déclaré ce mercredi 25 juin, Alireza Salimi, membre du bureau de la présidence du Parlement.
Selon la résolution du Parlement, les inspecteurs de l'AIEA ne seront pas autorisés à entrer en Iran tant que la sécurité des installations nucléaires du pays et celle des activités nucléaires pacifiques ne seront pas garanties, ce qui est soumis à l'approbation du Conseil suprême de sécurité nationale iranien.
Cette annonce intervient quelques jours après que le président du Parlement iranien, Mohammad Baqer Qalibaf, a déclaré que l'instance législative suprême examinait un projet de loi visant à suspendre la coopération de Téhéran avec l'agence des Nations Unies.
«Le Parlement élabore un plan visant à suspendre la coopération avec l'agence jusqu'à ce que des garanties tangibles concernant le professionnalisme de cette organisation internationale soient reçues», a-t-il affirmé lors d'une séance publique du Parlement lundi.
L'Iran envisage également d'interdire l'entrée sur son territoire au directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, critiqué pour avoir facilité l'agression «israélo»-américaine contre l'Iran.
Esmaeil Kowsari, un haut parlementaire iranien, a déclaré lundi avoir exhorté le Conseil suprême de sécurité nationale à interdire l'entrée sur le territoire iranien à Grossi.
Sur la base des rapports à motivation politique de Grossi, le Conseil des gouverneurs de l'AIEA a adopté une résolution anti-iranienne le 12 juin, prétendant que le pays aurait violé ses obligations nucléaires.
Après l'agression «israélienne», notamment contre la centrale nucléaire de Natanz, dans le centre de l'Iran, le directeur général de l’AIEA n'a pas condamné sans équivoque cet acte terroriste, qui constitue une violation flagrante du droit international.
Il a de nouveau refusé de condamner l'attaque américaine contre trois sites nucléaires iraniens – Natanz, Fordo et Ispahan – qui a eu lieu vendredi matin.
Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Kazem Gharibabadi, a déclaré que le directeur général de l'Agence nucléaire de l'ONU était devenu «un outil entre les mains du régime sioniste et des États-Unis», et donc complice de leurs crimes contre la nation iranienne.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a pour sa part déclaré que Grossi avait «trahi» le régime de non-prolifération et fait de l'AIEA «le partenaire d'une guerre d'agression injuste».
Le directeur général de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Mohammad Eslami, a souligné que Téhéran prendrait toutes les mesures juridiques nécessaires pour défendre ses droits et tiendrait le directeur général de l'AIEA responsable de son inaction face à l'agression israélienne contre le pays.
Dans une lettre adressée à Grossi jeudi dernier, Mohammad Eslami a évoqué l'inaction de l'AIEA face à l'agression «israélienne» continue contre le pays, notamment les attaques contre des sites nucléaires.
Il a déclaré que les attaques «israéliennes» contre les sites nucléaires iraniens constituent une violation flagrante de la Convention de Genève et de ses protocoles, de la Charte des Nations Unies et du Comité scientifique des Nations Unies sur les armes atomiques, du Traité de non-prolifération nucléaire, de l'Accord global de non-prolifération entre l'Iran et l'agence des Nations Unies, des normes de sécurité de l'agence des Nations Unies et d'autres conventions internationales pertinentes.
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