Trump: Le délai de deux semaines pour intervenir en Iran est un «maximum», les efforts de l’E3 «inutiles»

Par AlAhed avec AFP
Le président américain Donald Trump a déclaré vendredi que le délai de deux semaines qu’il s’était fixé pour trancher sur une éventuelle intervention militaire des Etats-Unis en Iran, aux côtés d’«Israël», représentait un «maximum», ouvrant la porte à une décision encore plus rapide.
«Je vais peut-être le faire, peut-être pas», avait-il lâché la veille, entretenant le flou sur les intentions américaines.
S’exprimant devant Air Force One à son arrivée à Morristown, dans le New Jersey, Donald Trump a aussi écarté toute utilité d’une médiation européenne dans la crise.
«L’Iran ne veut pas parler à l’Europe. Ils veulent nous parler à nous. L’Europe ne va pas pouvoir aider sur ce sujet», a-t-il tranché, en réaction à la rencontre entre les chefs de la diplomatie européenne et iranienne tenue à Genève.
Divergences
Sur le volet nucléaire, Donald Trump a réitéré sa conviction que l’Iran est à quelques semaines de pouvoir produire une bombe atomique.
Une déclaration qui contredit l’évaluation plus nuancée de sa propre directrice du renseignement national, Tulsi Gabbard, selon laquelle Téhéran ne disposerait pas d’assez d’uranium enrichi à court terme.
«Elle a tort», a-t-il sèchement dit, rappelant les divergences au sein même de son administration sur le sujet.
L’administration Trump est une «traîtresse à la diplomatie»
Dans ce contexte, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, s’est demandé comment l’Iran pouvait encore faire confiance aux États-Unis après les récents événements.
Dans une interview accordée à NBC News à Genève, en Suisse, au sujet de la guerre «israélienne» en cours contre l’Iran, M. Araghchi a déclaré: «L’Iran ne sait plus si l’on peut encore faire confiance aux États-Unis», qualifiant les actions de l’administration Trump de «trahison de la diplomatie».
À l’issue de sa rencontre avec la Troïka européenne (France, Grande-Bretagne et Allemagne), tenue le vendredi 20 juin à Genève, M. Araghchi a souligné que «son pays continuerait d’exercer son droit légal à la légitime défense», exprimant son inquiétude face à l’absence de condamnation de l’agression «israélienne» contre l’Iran.
M. Araghchi a en outre fait savoir que «les capacités défensives de l’Iran étaient non négociables» et a insisté sur le fait que «le programme nucléaire iranien était pacifique et soumis à la supervision de l’Agence internationale de l’énergie atomique».
Dans les premières heures de vendredi le 13 juin, «Israël» a mené une agression majeure contre diverses régions de l’Iran.
Cette agression a fait des centaines de martyrs et de blessés, dont des hauts commandants militaires, des scientifiques nucléaires et des civils.
En riposte, l’Iran a lancé des centaines de missiles contre l’entité sioniste.
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