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Nucléaire: Téhéran critique l’offre US, menace de réduire sa coopération avec l’AIEA si une résolution anti-iranienne est adoptée

Nucléaire: Téhéran critique l’offre US, menace de réduire sa coopération avec l’AIEA si une résolution anti-iranienne est adoptée
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Par AlAhed avec AFP

Le président du Parlement iranien a déclaré dimanche que la récente proposition américaine en vue d'un accord sur le programme nucléaire de Téhéran n'incluait pas la levée des sanctions économiques contre l'Iran, ont rapporté les médias d'État.

Mohammad-Bagher Ghalibaf s'est exprimé alors que les pourparlers sur le nucléaire, engagés en avril grâce à une médiation omanaise entre les deux ennemis de longue date, marquent le pas.

L'Iran a aussi menacé dimanche de réduire sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) si une résolution lui étant défavorable était adoptée lors d'une réunion du conseil des gouverneurs de l'Agence, qui débute lundi à Vienne.

«Le fait que le plan américain ne mentionne même pas la levée des sanctions montre clairement que le comportement des États-Unis [...] est contradictoire et manque d'honnêteté», a déclaré M. Ghalibaf, selon une vidéo diffusée par la télévision d'État.

«Aucune logique rationnelle ne peut mener à accepter un tel accord unilatéral et imposé», a-t-il poursuivi, estimant que le président américain devrait «changer d'approche s'il cherche vraiment un accord».

La semaine dernière, l'Iran avait dit qu'il avait reçu des «éléments» d'une proposition américaine d'accord à l'issue de cinq cycles de négociations.

Téhéran réclame la levée des sanctions qui asphyxient son économie en échange de garanties selon lesquelles son programme nucléaire est uniquement destiné à des fins pacifiques.

L'Iran pourrait cesser de coopérer

«Il est certain que l'AIEA ne doit pas s'attendre à ce que la République islamique d'Iran poursuive sa coopération large et amicale», a de son côté déclaré dimanche Behrouz Kamalvandi, porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, interrogé à la télévision d'État sur l'éventualité de l'adoption d'une résolution défavorable au pays par l'Agence.

Selon des sources diplomatiques, les Européens et les États-Unis ont l'intention de soumettre au conseil des gouverneurs de l'AIEA une résolution contre l'Iran, avec menace de renvoi du dossier devant les Nations unies.

Les États-Unis et leurs alliés occidentaux accusent depuis longtemps la République islamique de chercher à se doter de l'arme nucléaire, ce qu'elle a toujours nié.

Les négociations en cours achoppent notamment sur la question de l'enrichissement d'uranium : les États-Unis demandent que l'Iran y renonce totalement, ce à quoi Téhéran se refuse, défendant ce qu'il dit être son droit en vertu du traité de non-prolifération nucléaire dont il est signataire.

Le président américain Donald Trump, qui a relancé sa campagne de «pression maximale» sur l'Iran depuis son retour au pouvoir, en janvier, a déclaré à plusieurs reprises que l'Iran ne serait pas autorisé à enrichir de l'uranium dans le cadre d'un accord potentiel.

L'Iran «ne demandera à personne la permission de continuer à enrichir de l'uranium», a déclaré mardi son principal négociateur, le ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi. Il a pointé une offre américaine qui comporte «de nombreuses ambiguïtés».

Et mercredi, le leader de la Révolution islamique d’Iran, l'imam sayyed Ali Khamenei, a qualifié la proposition américaine de «100 % contraire» à la volonté iranienne d'indépendance et d'autosuffisance.

 

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