Liban: Série de raids aériens nocturnes «israéliens» au Sud et dans la Békaa

Par AlAhed avec sites web
L’aviation d’occupation «israélienne» s’est acharnée jeudi soir sur plusieurs localités du Liban-Sud, avant de mener des frappes dans la Békaa. Déjà dans la journée, plusieurs attaques «israéliennes» distinctes avaient fait deux martyrs et un blessé.
En soirée, l’aviation «israélienne» a mené une dizaine de frappes dans plusieurs localités du Liban-Sud.
Elle a notamment ciblé la vallée de Barghaz (caza de Hasbaya), Mahmoudiyé, Qatrani et Rihani (caza de Jezzine), Tebna près de Baïssariyé (caza de Saïda), Iklim el-Touffah (Nabatiyé) ainsi qu’une zone boisée aux environs de Yater (caza de Bint Jbeil).
Dans ce même caza, un drone «israélien» a également effectué une frappe dans la région de Salhani, aux abords de Ramiyé.
Après minuit, l’aviation d’occupation a mené au moins trois raids aériens à Chmestar, près de Baalbek.
Une institution civile officielle visée
Durant la journée du jeudi, à Nabatiyé al-Faouqa (caza de Nabatiyé), à l’entrée du bois d’Ali Al-Taher, une frappe de drone «israélien» a tué Mahmoud Atwi, un employé de la municipalité, qui se rendait à la forêt pour activer une station de pompage d’eau.
Le président du Conseil municipal de la localité, Zein Ghandour, a accusé «Israël d’avoir ciblé une installation civile, affirmant que «l’attaque a ciblé une installation civile appartenant à la municipalité, à savoir le puits artésien qui alimente plusieurs quartiers en eau potable».
«L’employé municipal se trouvait sur place pendant ses heures de service pour faire fonctionner le puits et pomper l’eau vers les habitations et les quartiers résidentiels, ce qui a conduit à sa mort», a-t-il ajouté.
«Depuis notre position officielle, nous condamnons avec la plus grande fermeté cette agression flagrante contre des civils, des installations civiles et une institution officielle de l’État libanais, l’empêchant d’accomplir son devoir et de fournir des services aux habitants et aux civils», a déclaré M. Ghandour.
«Toutes les parties concernées, tant locales qu’internationales, (doivent) suivre ce dossier et mettre fin à ces violations israéliennes répétées et totalement inacceptables», plaide le président de la municipalité de Nabatiyé el-Faouqa.
Sit-in à Kfar Kila
Dans un autre incident survenu jeudi matin, Khoder Fakih, secouriste d'al-Rissala, l’association de secouristes du mouvement Amal, a été tué par des tirs de l’armée d’occupation «israélienne» alors qu’il inspectait sa maison près du mur frontalier dans le village de Kfar Kila (caza de Marjeyoun).
Sa famille, sans nouvelles de lui, a alerté l’armée libanaise, qui l’a retrouvé mort dans son domicile.
Depuis l'accord de cessez-le-feu, conclu en novembre 2024 entre le Liban et «Israël», au moins 145 personnes ont été tuées au Liban dans des frappes et tirs «israéliens».
En soirée, des habitants de Kfar Kila (caza de Marjeyoun) ont organisé un sit-in au carrefour Deir Mimas - Kfar Kila pour protester contre les tirs de l’armée d’occupation visant toute personne circulant dans le village.
Ils ont appelé l’État libanais à garantir leur sécurité et menacé de bloquer la route Marjeyoun–Nabatiyé en l'absence de mesures concrètes.
Ils se sont également entretenus avec un représentant de l’armée libanaise pour discuter des moyens de réduire les risques.
«Israël» fait obstacle à l'armée libanaise
Toujours jeudi, en périphérie de Kfarchouba, dans la région de Hasbaya, les forces d’occupation «israéliennes» ont ouvert le feu à la mitrailleuse depuis leur position à Roueissat el-Alam.
Dans l’après-midi, un drone «israélien» a largué une grenade assourdissante sur le village de Beit Lif (caza de Bint Jbeil), blessant une personne.
D’autres drones ont survolé les villages de Srifa, Mahrouna, Maarakeh, Maaroub et les environs (caza de Tyr), ainsi que Qaaqaaiyet al-Jisr (caza de Nabatiyé).
Enfin, dans un communiqué, l'armée libanaise a annoncé avoir «procédé au retrait de plusieurs talus de terre et à la réouverture de routes en périphérie du village de Adaïssé (caza de Marjeyoun), en coordination avec la Finul».
Ces obstacles avaient été installés par l’armée d’occupation «israélienne».
«Pendant l’intervention de l’unité, des soldats de l’ennemi, accompagnés d’un char, ont tenté d’empêcher l’armée de poursuivre son travail, sans y parvenir», selon l’armée libanaise.