Cheikh Qassem: Washington viole la souveraineté du Liban… l’État doit agir plus efficacement

Par AlAhed

Le secrétaire général du Hezbollah a confirmé ce dimanche 25 mai que la résistance est le choix du peuple, soulignant qu’«Israël» serait vaincu. Lors de son discours à l’occasion de la fête de la Résistance et de la Libération, cheikh Naïm Qassem a appelé Washington à cesser ses pressions sur le Liban et l'État libanais à agir plus efficacement, promettant d’œuvrer simultanément à la reconstruction et à la libération.

Ci-dessous les principales idées de son discours:

La fête de la Résistance et de la Libération a surélevé la position du Liban dans la région et dans le monde.

La fête de la Résistance et de la Libération a changé la position du Liban de la faiblesse à la force et a permis aux Libanais de vivre dans la dignité, la fierté et la souveraineté.

«Israël» a tenté d’imposer l’accord du 17 mai, mais la résistance populaire et nationale l’a empêché de conclure cet accord destructeur.

La volonté et la détermination de la résistance depuis 1982 ont rendu «Israël» incapable de s’installer sur le territoire libanais.

«Israël» a essayé de conclure un accord avec le Liban avant 2000, mais celui-ci a refusé, alors il a été contraint de se retirer dans la nuit, laissant ses agents derrière lui.

C’est une grande victoire pour la résistance et pour le peuple sacrificiel qui a pu briser «Israël» en le contraignant au retrait sans condition.

Il n’y a pas eu d’effusion de sang, ni de conflits sectaires ou de discorde religieuse dans la zone frontalière après la libération en 2000.

La libération a changé l’aspect de la région sur le plan politique, culturel et jihadiste. Elle nous a fait passer de la frustration à l’espoir et de la soumission à la résistance.

Avec cette victoire, la résistance est passée d’un projet capable de réaliser la libération et la victoire à un pilier solide pour un avenir fort pour le Liban.

Après le Jour de la Résistance et de la Libération, la résistance est devenue une composante fondamentale du Liban vu que le problème de l’occupation par l’ennemi existe toujours.

L’expulsion d’«Israël» après 22 ans d’occupation ne peut être remise en question, tout comme l’importance et le rôle de la résistance, qui a élevé le statut du Liban.

Le mérite de la libération revient d’abord à Dieu, puis à l’imam Moussa al-Sadr et aux chefs de la résistance cheikh Ragheb Harb, sayyed Abbas al-Moussawi et sayyed Hassan Nasrallah.

Merci au chef d’Etat résistant de l’époque le général Emile Lahoud, et à l’ancien Premier ministre Salim al-Hoss pour leur soutien à la résistance et pour les facilitations fournies.

Un merci spécial au commandant de l’armée, le général Rodolphe Haykal, et je l’assure que nous resterons aux côtés de l’armée, du peuple et de la résistance pour bâtir l’avenir du Liban.

La résistance est née d’une nécessité de confrontation, car le Liban ne pourra pas subsister sans affronter l’ennemi.

La résistance constitue la solution naturelle lorsque l’armée est incapable de le faire, et elle soutient l’armée lorsqu’elle y sera capable.

La capacité d’«Israël» à s’étendre au Liban a pris fin et l’ère des victoires a entraîné une transformation en Palestine qui a mis l’ennemi sur la voie de l’extinction.

Cette résistance est une résistance défensive, qui rejette l’occupation et ne se soumet pas.

La résistance est un choix. Parfois, vous luttez et dissuadez, parfois vous persévérez et vous prévenez, et d’autres vous êtes patient et restez prêt.

La résistance ne signifie pas qu’il doit y avoir des armes mobiles tous les jours ou qu’il doit y avoir des bombardements tous les jours. La résistance est une méthode et une orientation.

Ne nous demandez plus rien. Qu’«Israël» se retire, cesse son agression et libère les prisonniers. Après cela, on verra.

Les Etats-Unis portent une responsabilité, ils sont le parrain de la poursuite de l’agression. Ils l’ont sponsorisée ici (au Liban), à Gaza, et partout ailleurs.

Le merveilleux modèle yéménite a forcé les États-Unis à se retirer et a beaucoup sacrifié pour Gaza, pour la Palestine et pour la dignité arabe et humaine.

L’État libanais doit agir plus efficacement et le Liban doit être fort avec ses fils et son peuple. N’ayez pas peur de hausser la voix.

Si l’État ne parvient pas à remplir ses devoirs, d’autres options existent. Sachez que la résistance ne restera pas silencieuse (face aux violations «israéliennes») et ne se pliera jamais.

Les États-Unis violent la souveraineté de notre pays, le Liban, et ne seront pas en mesure de réaliser les conditions «israéliennes» qui n’ont pas été obtenues lors de la guerre.

«Israël» tombera, et cette injustice ne pourra pas perdurer.

Les conditions d’«Israël» ne seront pas remplies, personne ne nous menace. Nous sommes face à deux options: soit la victoire ou le martyre, et nous sommes prêts aux deux.

Cette résistance est façonnée par l’entité du Liban, dont les piliers sont la résistance et le peuple. Ces piliers doivent demeurer pour que le Liban subsiste.

Personne ne peut isoler quelqu’un d’autre. Le Liban est la patrie de nous tous. Nous l’avons arrosé de sang. Personne ne nous l’arrachera.

Nous conseillons le président américain Donald Trump de saisir l’opportunité de se libérer de l’emprise d’«Israël» car celui-ci constitue une entrave à l’expansion de ses investissements dans la région.

La reconstruction est le principal pilier de la stabilité et de la sécurité des citoyens, et le gouvernement doit agir plus efficacement.

L’Irak, l’Iran et d’autres pays veulent aider à reconstruire le Liban, qui doit prendre les mesures nécessaires.

La participation aux élections municipales a été importante, les scènes de la foule au sud du Liban rappellent celles de la libération en 2000.

Je remercie notre peuple fidèle dans la Bekaa, à Beyrouth, dans la banlieue sud, au Mont-Liban, au nord et dans toutes les régions libanaises.

L’alliance entre le Hezbollah et le mouvement Amal est stratégique et ne dérange que l’ennemi. C'est une alliance indestructible.

Bonne fête de la Résistance et de la Libération. Que tous nos jours seront des fêtes, si Dieu le veut.

«Israël» sera vaincu. Avec vous, cher peuple, nous reconstruirons si Dieu le veut notre pays et nos villages. Nous œuvrerons simultanément à la reconstruction et à la libération.