La lourde facture du retour de la France dans l’OTAN
La pleine réintégration de la France dans les structures de commandement de l'OTAN coûtera 650 millions d'euros d'ici à 2015.
Après la décision, annoncée en août 2007 par le président Sarkozy, de réintégrer pleinement l'OTAN, l'heure des comptes est arrivée. Deux officiers généraux français ont rejoint la structure de l'Alliance atlantique. En septembre, le général Stéphane Abrial a pris le commandement suprême allié de la "transformation" (la planification des moyens), à Norfolk, aux Etats-Unis, devenant le premier non-Américain à occuper ce poste. En juillet, le général Philippe Stoltz est arrivé à la tête d'un des commandements opérationnels européens à Lisbonne. Autour d'eux, les effectifs militaires français vont passer de 250 personnes en 2008 à 1 300 en 2012.
Le surcoût relève essentiellement de dépenses salariales : en régime de croisière, il sera de 70 millions d'euros par an pour les indemnités et les frais d'expatriation ; s'ajouteront 30 millions de cotisations supplémentaires versées à l'OTAN. Ce budget s'ajoute à la contribution financière annuelle de la France à l'OTAN (170 millions d'euros).
Notons que les budgets de défense des 28 pays de l'Alliance sont à la baisse, sous la pression de la crise économique. De plus, l'OTAN elle-même connaît de sérieuses difficultés financières. Le débat a été ouvert par le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, lors d'une réunion des ministres de la défense à Bratislava (Slovaquie), le 23 octobre : "Nous devons faire mieux avec ce que nous dépensons", a-t-il lancé. La capacité de l'Alliance à projeter plus de soldats sur les opérations extérieures est en jeu.


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