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Gaza: Netanyahu n’a plus de légitimité pour poursuivre la guerre, selon un ancien chef du renseignement militaire «israélien»

Gaza: Netanyahu n’a plus de légitimité pour poursuivre la guerre, selon un ancien chef du renseignement militaire «israélien»
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Par AlAhed avec agences

Amos Yadlin, ancien chef de la direction du renseignement militaire de l'armée «israélienne», de 2006 à 2010, a critiqué jeudi le «Premier ministre» Benyamin Netanyahu, affirmant qu'il manque de légitimité au plan interne pour poursuivre la guerre et qu'il «s'appuie sur un groupe spécifique d'extrémistes qui se soustraient au service militaire.»

Il a ajouté que la plupart des «Israéliens» donnaient la priorité au retour des captifs encore détenus à Gaza plutôt qu'à la poursuite des combats.

«La majorité de la société israélienne souhaite le retour des captifs. Ce n'est qu'ensuite que le Hamas pourra être éliminé. Mais la priorité actuelle est de mettre fin à la guerre à Gaza», a-t-il déclaré.

Selon Yadlin, la «légitimité internationale d’Israël» est au plus bas, citant la condamnation croissante par la communauté internationale de l’offensive militaire «israélienne» dans la Bande de Gaza.

«Je reviens tout juste d'Europe. Notre légitimité internationale est au plus mal et nous pourrions faire face à des sanctions européennes», a-t-il déclaré au radiodiffuseur public «Knesset Channel», ajoutant : «Cela pourrait être évité en mettant fin à la guerre à Gaza et en parvenant à un accord sur la question iranienne».

Les déclarations de Yadlin interviennent dans un contexte de dissensions croissantes au sein des cercles politiques et militaires «israéliens» quant aux conséquences à long terme de la guerre génocidaire en cours contre les Palestiniens, compte tenu notamment de l'isolement croissant au niveau international et des contestations juridiques.

L'ambassadeur d'«Israël» à Bruxelles, Haim Regev, avait auparavant prévenu que le soutien de l'Europe à «Israël» s'amenuisait en raison des images poignantes d'enfants palestiniens affamés dans la Bande de Gaza.

Regev a reconnu, lors d'un point de presse avec des journalistes «israéliens» et rapporté par le radiodiffuseur public «israélien» «KAN», que le soutien initial de l'Europe à «Israël» au début de sa guerre contre Gaza s'est «érodé», de nombreux États membres de l'UE exigeant désormais la fin de la guerre et la libération des captifs «israéliens».

«La pression exercée par l'Europe pour mettre fin à la guerre s'accroît», a déclaré Regev, ajoutant : «Les images en provenance de Gaza- en particulier celles de nourrissons et d'enfants affamés et dont les gamelles sont vides (à cause de la famine) - font basculer l'opinion publique en Europe.»

«Israël» maintient, depuis le 2 mars, un blocus strict sur la Bande de Gaza, refusant l'entrée de l'aide humanitaire et plongeant le territoire dans la famine, qui a déjà fait de nombreuses victimes. Seuls 87 camions d'aide auraient été autorisés à entrer, soit une infime partie des besoins humanitaires, tandis que la majeure partie de l'aide est bloquée aux postes-frontières.

Faisant fi des appels de la communauté internationale au cessez-le-feu, l'armée «israélienne» poursuit sa guerre génocidaire contre la Bande de Gaza depuis octobre 2023, tuant près de 53 800 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d'enfants.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre du «Premier ministre israélien», Benyamin Netanyahu et de son ancien «ministre de la Guerre», Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis dans la Bande de Gaza.

«Israël» est également poursuivi pour «crime de génocide» devant la Cour internationale de justice (CIJ) en raison de la guerre qu'il mène contre l'enclave palestinienne.

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