La guerre à Gaza au menu d’un sommet de la Ligue arabe à Bagdad

Par AlAhed avec AFP
Les pays arabes se réunissent, ce samedi 17 mai à Bagdad, pour un sommet où la situation à Gaza sera au cœur des discussions.
La réunion se déroule plus de deux mois après un sommet au Caire durant lequel les dirigeants arabes avaient adopté un plan pour la reconstruction de la bande de Gaza.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, participera au sommet, mais la plupart des dirigeants des pays du Golfe ne feront pas le déplacement dans la capitale irakienne, selon une source diplomatique.
Le président syrien, Ahmed Al-Charaa, sera également absent.
L’Irak a passé la majeure partie des dernières décennies plongé dans des conflits dévastateurs et des troubles politiques, après l’invasion menée par les Etats-Unis en 2003, qui a renversé Saddam Hussein et conduit à l’émergence des terroristes.
Ce n’est que récemment que le pays a retrouvé un semblant de stabilité et que ses dirigeants peuvent espérer promouvoir une nouvelle image du pays.
Gaza, Syrie, et tensions régionales
La guerre «israélienne» à Gaza, qui a débuté le 7 octobre 2023, est une priorité du sommet.
D’autant que le Premier ministre «israélien» Benjamin Netanyahu a averti lundi d’une prochaine entrée «en force» de l’armée d’occupation à Gaza pour «achever l’opération et vaincre le Hamas».
Le ministre irakien des Affaires étrangères, Fouad Hussein, a précisé que le sommet de Bagdad approuverait les décisions prises lors de la réunion du Caire en mars pour soutenir la reconstruction de Gaza, en tant qu’alternative à la proposition largement condamnée de Donald Trump de prendre le contrôle du territoire.
Jeudi au Qatar, le président américain avait dit vouloir faire de Gaza «une zone de liberté».
Donald Trump s’est en outre engagé vendredi à «régler» la situation dans la bande de Gaza «affamée», les secouristes de la Défense civile recensant les martyrs après un intense pilonnage «israélien» du territoire dévasté par 19 mois de guerre.
L’Irak a accueilli pour la dernière fois un sommet de la Ligue arabe en 2012, au début de la guerre dans la Syrie voisine.
En Arabie saoudite, Donald Trump a créé la surprise en annonçant la levée des sanctions américaines visant la Syrie.
Il a ensuite rencontré le président syrien Ahmad al-Chareh, ancien chef terroriste connu comme Abou Mohammad al-Jolani, qui a renversé le dirigeant de longue date Bachar al-Assad voici six mois.
Ahmad al-Chareh, qui a été emprisonné pendant des années en Irak sous l’accusation d’appartenir au groupe terroriste «al-Qaïda», ne participera pas au sommet de Bagdad après que plusieurs hommes politiques irakiens puissants se sont opposés à sa venue.
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