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L’Iran ne tolèrera pas les menaces et pressions américaines

L’Iran ne tolèrera pas les menaces et pressions américaines
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Par AlAhed ave AFP

L'Iran a averti vendredi que la poursuite des sanctions américaines «ne changera pas» sa politique, après que le président Donald Trump a menacé de sanctionner tout pays ou personne impliqués dans l'achat de pétrole iranien.

«La poursuite de ces comportements illégaux ne changera pas la position iranienne qui est logique, légitime et fondée sur le droit international», a déclaré dans un communiqué le ministère iranien des Affaires étrangères.

«La République islamique d'Iran souligne son engagement à la voie de la diplomatie et annonce sa volonté de poursuivre les négociations (indirectes avec les Etats-Unis sous la médiation du sultanat d'Oman), mais ne tolèrera en aucun cas les approches basées sur les menaces et les pressions», a souligné le ministère.

Le recours aux sanctions sème «un profond doute et une méfiance quant au sérieux de l'engagement des Etats-Unis sur la voie diplomatique», ajoute le texte.

Dans un message posté jeudi sur son réseau Truth Social, le président américain a assuré vouloir «immédiatement» renforcer l'application des sanctions visant les acheteurs de pétrole iranien, dans le cadre de sa politique dite de «pression maximale» sur la République islamique.

«Tous les achats de pétrole iranien ou de produits pétrochimiques doivent cesser, MAINTENANT», a écrit M. Trump. «Tout pays ou toute personne qui achète quelque quantité que ce soit de pétrole ou de produits pétrochimiques iraniens sera soumis immédiatement à des sanctions indirectes».

Les Etats-Unis ont dit s'attendre à de nouvelles discussions avec l'Iran «dans un futur proche» sur le programme nucléaire de Téhéran, après le report de celles qui étaient prévues samedi, selon le médiateur omanais pour des «raisons logistiques».

Jeudi, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a affirmé que l'Iran était toujours prêt à conclure un «accord juste et équilibré» devant garantir «la fin des sanctions».

Les pourparlers engagés entre les deux pays, ennemis depuis quatre décennies, visent à conclure un nouvel accord devant empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire - une ambition que Téhéran a toujours nié avoir - contre une levée des sanctions qui paralysent son économie.

La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni, ainsi que la Chine et la Russie, sont parties prenantes de l'accord multilatéral conclu en ce sens en 2015 avec l'Iran.

Mais le texte est devenu de facto caduc à la suite du retrait des Etats-Unis décidé en 2018, sous le premier mandat de Donald Trump.

L'accord, qui expire en octobre 2025, prévoit la possibilité de rétablir les sanctions internationales si l'Iran ne se conforme pas à ses engagements.

Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a affirmé jeudi, après avoir rencontré son homologue américain Marco Rubio à Washington, qu'en l'absence «d'un accord avec l'Iran sur un retour en arrière marqué, vérifiable et robuste du programme nucléaire (...) nous, Européens, réappliquerons les sanctions» levées en 2015.

Pour le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ismail Baghaei, ces «menaces ouvertes (...) renforcent le soupçon selon lequel la France risque d'évoluer vers un rôle de trouble-fête».

L'Iran avait annoncé en début de semaine la tenue vendredi d'une réunion avec des représentants de la France, de la Grande-Bretagne et de l'Allemagne, mais M. Barrot a indiqué qu'elle n'aurait pas lieu, au vu du report de la quatrième session de pourparlers entre l'Iran et les Etats-Unis.

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