Syrie: «Israël» frappe les abords de la présidence à Damas

Par AlAhed avec AFP
L’armée «israélienne» a bombardé vendredi 2 mai les abords du palais présidentiel à Damas, en Syrie. La veille, cheikh Hikmat al-Hajrin, le chef de la minorité druze, avait accusé le pouvoir du nouveau président syrien Ahmed al-Chareh de mener une «campagne génocidaire injustifiée» visant des «civils» de sa communauté.
Depuis la chute du régime de Bachar Al Assad, «Israël», qui occupe le plateau du Golan, cherche à se placer en protecteur des Druzes, communauté ethnique et religieuse établie dans le nord de la Palestine occupée, au sud du Liban, dans le sud de la Syrie. Leur nombre est estimé plus d’un 1 million, dont environ 700 000 en Syrie.
Des combats ont été déclenchés lundi soir par une attaque de groupes armés affiliés au pouvoir contre Jaramana, après la diffusion sur les réseaux sociaux d’un message audio attribué à un Druze et jugé blasphématoire à l’égard du prophète Mohammed. Les autorités syriennes, elles, ont accusé des éléments échappant à son contrôle d’avoir provoqué les violences.
Ces combats ont réveillé le spectre des massacres qui avaient fait plus de 1 700 morts début mars, en grande majorité des membres de la minorité alaouite, dans l’ouest du pays.
«Un message clair»
Après ces affrontements, cheikh Hikmat al-Hajrin, le plus influent chef religieux druze en Syrie, a réclamé «une intervention immédiate de forces internationales».
«Israël» avait également menacé de répondre «avec force» si Damas ne protégeait pas les Druzes. Mettant sa menace à exécution, «des avions de combat ont frappé les environs du palais» présidentiel à Damas, a annoncé l’armée «israélienne» sur Telegram.
«C’est un message clair envoyé au régime syrien. Nous ne permettrons pas que des forces (syriennes) soient dépêchées au sud de Damas ou menacent de quelque manière que ce soit la communauté druze», ont martelé dans un communiqué le «Premier ministre» Benjamin Netanyahou et son «ministre de la Guerre» Israël Katz. Mercredi 30 avril, l’armée «israélienne» avait bombardé près de Damas, en forme «d’avertissement» contre un «groupe qui se préparait à attaquer la population druze de la ville de Sahnaya», selon Netanyahou.
L’ONU a exhorté «toutes les parties à faire preuve d’un maximum de retenue» et la diplomatie américaine a fustigé «les dernières violences et la rhétorique incendiaire antidruzes répréhensibles et inacceptables ».