Gaza: «Le monde assiste à un génocide en direct» commis par «Israël», dénonce Amnesty

Par AlAhed avec AFP
«Le monde assiste sur ses écrans à un génocide en direct» commis par «Israël» dans la bande de Gaza, dénonce la secrétaire générale d'Amnesty International, Agnès Callamard, en préface du rapport annuel de l'organisation sur les droits humains dans le monde publié mardi 29 avril.
«Depuis le 7 octobre 2023, (…) le monde assiste sur ses écrans à un génocide en direct. Les États ont regardé, comme s'ils étaient impuissants, Israël tuer des milliers de Palestiniennes et de Palestiniens, massacrant des familles entières sur plusieurs générations et détruisant des habitations, des moyens de subsistance, des hôpitaux et des établissements scolaires», écrit-elle.
Dans la section du rapport consacrée à la région Moyen-Orient, Amnesty réitère ses accusations de «génocide», déjà formulées fin 2024.
«Les recherches d'Amnesty International ont montré qu'Israël avait perpétré des actes interdits par la Convention sur le génocide, dans l'intention spécifique de détruire la population palestinienne de Gaza, commettant ainsi un génocide», écrit l'organisation.
Le rapport cite notamment des «homicides», des «atteintes graves à l'intégrité physique ou mentale de civils», des «déplacements et disparitions forcées», l'«imposition délibérée de conditions de vie destinées à entraîner la destruction physique de ces personnes».
90% de la population gazaouie déplacée
depuis le 7 octobre 2023, «Israël» mène une guerre génocidaire contre la bande de Gaza, qui a jusqu’à présent tué au moins 52.243 civils palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire assiégé, considérés fiables par l'ONU.
Le rapport d'Amnesty souligne également que près de 1,9 million de Palestiniens, soit 90% de la population gazaouie, a été déplacé depuis le début de la guerre, et accuse «Israël» d'avoir «provoqué délibérément une catastrophe humanitaire sans précédent».
«Israël» contrôle tous les flux d'aide internationale, vitale pour les 2,4 millions de Palestiniens de la bande de Gaza, et les a totalement interrompus le 2 mars dernier, quelques jours avant l'effondrement d'un fragile cessez-le-feu après 15 mois de combats incessants.
Gaza, «un test pour notre humanité»
Dans son rapport, Amnesty fustige l'attitude de la communauté internationale, qui «n'a pas pris de mesures dignes de ce nom pour mettre fin aux atrocités commises par Israël à Gaza».
«Des grandes puissances, dont les États-Unis et de nombreux pays d'Europe de l'Ouest ont soutenu publiquement les actes d'Israël, mettant ainsi à mal la valeur universelle du droit international», souligne le rapport, en rappelant les mesures prises par les institutions de justice internationale.
La Cour internationale de justice a ordonné des mesures provisoires à l'encontre d'«Israël», dont ce dernier «a fait fi», souligne Amnesty, et la Cour Pénale internationale (CPI) a délivré en 2024 des mandats d'arrêt à l'encontre du «Premier ministre israélien» Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Guerre Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
«Gaza est un test pour la justice internationale, et un test pour notre humanité», a lancé Heba Morayef, responsable d'Amnesty pour la région Moyen-Orient Afrique du Nord, lors d'une conférence de presse lundi, en pointant «l'extrême niveau de souffrance» enduré quotidiennement par les Palestiniens de Gaza.
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