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Gaza: L’ONU critique l’ambassadeur US à «Tel-Aviv» pour avoir défendu le blocus «israélien» de l’aide humanitaire

Gaza: L’ONU critique l’ambassadeur US à «Tel-Aviv» pour avoir défendu le blocus «israélien» de l’aide humanitaire
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Par AlAhed avec agences

Le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés par «Israël» a averti le nouvel ambassadeur américain que le blocage de l'aide humanitaire à la bande de Gaza assiégée constituait un crime de guerre.

Cela fait 50 jours que l'entité occupante a bloqué l'entrée de nourriture, de médicaments et d'autres fournitures essentielles dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, alors que les agences d'aide ont mis en garde à maintes reprises contre le risque d'une famine généralisée dans toute la bande de Gaza.

Lundi, Michael Huckabee, l'ambassadeur américain à «Tel-Aviv», a publié un message vidéo sur X dans lequel il affirme que Hanan Balkhy, directrice régionale de l'OMS pour la Méditerranée orientale, lui a demandé d'exercer une pression sur «Tel-Aviv» pour qu'il laisse l'aide humanitaire affluer à Gaza.

Mais au lieu de le faire, Huckabee a déclaré que le mouvement de résistance palestinien Hamas devait d'abord libérer 60 captifs «israéliens», et ensuite les Palestiniens de Gaza pourraient recevoir l'aide humanitaire dont ils ont besoin.

Il a conclu que la pression devrait plutôt être exercée sur le Hamas.

Francesca Albanese, la rapporteuse spéciale de l'ONU, a réagi aux commentaires controversés de Huckabee en lui rappelant «l'article 8(2)(b)(xxv) du Statut de Rome, qui stipule que le blocage de l'aide humanitaire est un crime de guerre».

«Cette action aggravera les conditions de vie et risque de détruire la population palestinienne de Gaza. Personne n'en profite: ni les Palestiniens, ni les Israéliens, ni les Nord-Américains, ni nous tous. Ensemble, nous pouvons faire cesser ce fléau», a ponctué la responsable onusienne.

Elle a également joint ledit article, qui pénalise «le recours à la famine contre des civils comme méthode de guerre, en les privant des biens essentiels à leur survie, notamment en faisant délibérément obstacle à l’acheminement des secours, comme le prévoient les Conventions de Genève».

Le 18 mars, «Israël» a repris son opération génocidaire à Gaza après un cessez-le-feu de deux mois, en renvoyant ses forces dans le territoire palestinien assiégé.

Au cours des quatre semaines qui ont suivi, le ministère de la Santé de Gaza affirme que les frappes militaires «israéliennes» ont tué près de 1.500 Palestiniens et blessé plus de 3.400 autres.

«Une terre de désespoir»

«Gaza est devenue une terre de désespoir. La faim s’étend et s’aggrave, de manière délibérée et provoquée par l’homme», a dénoncé mardi le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, dans un message posté sur X, au 50e jour du blocus «israélien », qui a suspendu depuis le 2 mars l’entrée d’aide humanitaire dans le territoire palestinien.

L’ONU n’a eu de cesse de mettre en garde contre une situation humanitaire désastreuse pour les 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza.

Jeudi, des responsables de douze importantes organisations humanitaires internationales ont averti que la famine n’était «pas seulement un risque», mais qu’elle était «probablement en train de se développer rapidement dans presque toutes les parties» du territoire assiégé.

Dans son message, Philippe Lazzarini déplore une «punition collective» des habitants de Gaza.

«Les blessés, les malades et les personnes âgées sont privés de fournitures médicales et de soins», souligne-t-il, déplorant que «l’aide humanitaire [soit] utilisée comme une monnaie d’échange et une arme de guerre».

Il réclame la reprise de l’acheminement de l’aide humanitaire, la libération des otages et l’instauration d’un nouveau cessez-le-feu.

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