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Araghchi: Un accord est possible si les USA ne formulent pas d’exigences déraisonnables et irréalistes

Araghchi: Un accord est possible si les USA ne formulent pas d’exigences déraisonnables et irréalistes
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Par AlAhed avec agences

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, affirme qu’un accord avec les États-Unis est possible si Washington ne formule pas d’exigences « irréalistes ».

Araghchi a fait cette remarque lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, à Moscou vendredi, à la veille d’une deuxième série de négociations indirectes entre Téhéran et Washington, prévue à Rome, la capitale italienne.

« Nous ne négocierons que sur la question nucléaire et les autres sujets ne seront pas inclus dans ces pourparlers », a-t-il déclaré.

« Je pense qu’il est possible de parvenir à un accord s’ils [les Américains] font preuve de sérieux et ne formulent pas d’exigences irréalistes et déraisonnables », a-t-il ajouté.

Le haut diplomate iranien a déclaré que les menaces proférées par Washington et sa politique dite de « pression maximale » sont les raisons pour lesquelles l’Iran a engagé des négociations indirectes avec les États-Unis.

Il a toutefois souligné : « La voie diplomatique est ouverte. Les négociations indirectes ne sont pas compliquées et peuvent conduire à un accord. »

Il a précisé que Téhéran avait perçu un certain sérieux de la part des États-Unis lors du premier cycle de négociations à Mascate, la capitale omanaise, le 12 avril.

Pourtant, le ministre iranien des Affaires étrangères a émis de sérieux doutes sur les intentions américaines étant donné les prises de position contradictoires de Washington.

« Nous avons de sérieux doutes quant aux intentions et motivations de la partie américaine, mais nous participerons aux négociations de demain avec le plus grand sérieux et la plus grande détermination », a-t-il souligné.

Il a réaffirmé la pleine volonté de Téhéran de trouver une solution pacifique à son programme nucléaire civil.

L’Iran a exclu toute négociation directe

S’adressant aux journalistes à Moscou plus tôt vendredi, Araghchi a déclaré que Téhéran évaluerait et déciderait de la voie à suivre pour les négociations en se basant sur l’approche des États-Unis lors de la deuxième phase des pourparlers indirects à Rome.

Araghchi et Steve Witkoff, l’envoyé spécial du président américain pour les affaires du Moyen-Orient, ont dirigé la première série de pourparlers indirects à Mascate. Les deux parties ont qualifié ces discussions de positives et de constructives.

Mardi, le Leader de la Révolution islamique, l’Imam sayyed Ali Khamenei, a déclaré que les pourparlers indirects entre l’Iran et les États-Unis à Mascate avaient été « bien menés dans leurs premières étapes », ajoutant que la République islamique restait toutefois « très sceptique » à l’égard de l’autre partie.

Lors de son premier mandat, le président américain Donald Trump a retiré les États-Unis d’un précédent accord sur le programme nucléaire iranien et a lancé une campagne de pression maximale contre le pays.

Trump a rétabli cette politique après son retour à la Maison-Blanche pour un second mandat en janvier, mais il a depuis affiché sa volonté de conclure un nouvel accord pour remplacer celui de 2015, officiellement appelé Plan global d’action commun (PGAC).

Le 12 mars, Trump a adressé une lettre à Téhéran, demandant des négociations pour parvenir à un nouvel accord et menaçant en même temps d’une intervention militaire en cas de refus de la partie iranienne.

L’Iran a exclu toute négociation directe avec les États-Unis sous la pression et les menaces, mais a affirmé que des pourparlers indirects restaient toujours une option.

Message de sayyed Khamenei transmis à Poutine

Par ailleurs, au cours de sa conférence de presse avec Lavrov, Araghchi a déclaré que, lors de sa rencontre de jeudi avec le président russe Vladimir Poutine, il lui avait transmis un message du Leader de la Révolution islamique, l’Imam sayyed Ali Khamenei, qui abordait diverses questions bilatérales et régionales.

Le haut diplomate iranien a souligné avoir eu des entretiens « utiles » avec le président russe, « cela a montré que nos relations avec la Russie sont sur la bonne voie ».

Il a indiqué que Poutine avait été officiellement invité à se rendre à Téhéran et a exprimé l’espoir que cette visite aurait lieu cette année.

Il a affirmé que l’Iran et la Russie avaient élaboré des plans visant à promouvoir la coopération économique, indépendamment des sanctions imposées aux deux pays.

« Bien sûr, cela ne signifie pas que les deux pays reconnaissent la légitimité des sanctions, mais ils ont conçu leur coopération économique de manière à obtenir des résultats escomptés, même dans un contexte de sanctions », a expliqué Araghchi.

Poutine « très satisfait » de la rencontre avec Araghchi

Le ministre russe des Affaires étrangères a, quant à lui, déclaré que son pays était prêt à jouer tout rôle dans les négociations entre l’Iran et les États-Unis sur un éventuel accord nucléaire.

« Nous sommes prêts à apporter notre aide, à servir de médiateur et à jouer tout rôle qui sera utile du point de vue de l’Iran et qui sera acceptable pour les États-Unis », a ajouté M. Lavrov.

« Nous partons du principe que la seule option pour un accord, comme vient de le dire le ministre [iranien], est un accord portant exclusivement sur les questions nucléaires », a-t-il déclaré, soulignant qu’il s’agissait d’un « point fondamental ». Le ministre russe des Affaires étrangères a également souligné que Poutine était « très satisfait » de la rencontre de jeudi avec Araghchi.

« La rencontre d’hier a montré la dynamique sans précédent de notre dialogue politique », a déclaré M. Lavrov.

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