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Pourparlers sur le nucléaire: L’enrichissement d’uranium «n’est pas négociable», selon l’Iran

 Pourparlers sur le nucléaire: L’enrichissement d’uranium «n’est pas négociable», selon l’Iran
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Par AlAhed avec AFP

Le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi a affirmé mercredi 15 mars que la question de l’enrichissement d’uranium n’était «pas négociable» pour Téhéran, après une demande en ce sens de l’émissaire américain Steve Witkoff en vue d’un accord entre l’Iran et les États-Unis

«Tout compromis final doit poser un cadre pour la paix, la stabilité et la prospérité au Moyen-Orient - ce qui signifie que l’Iran doit stopper son programme d’enrichissement et de militarisation nucléaires, et l’éliminer», a écrit sur X l’envoyé du président Donald Trump pour le Moyen-Orient.

«Des positions contradictoires»

Cette déclaration apparaît à rebours des propos tenus la veille par Steve Witkoff sur la chaîne Fox News, quand il s’était abstenu de réclamer un démantèlement total du programme nucléaire iranien.

L’Iran, qui poursuivra samedi des pourparlers avec les États-Unis, a fait part de son opposition à une telle demande. «Nous sommes prêts à instaurer la confiance quant à d’éventuelles inquiétudes (sur le dossier nucléaire), mais la question de l’enrichissement n’est pas négociable», a déclaré le chef de la diplomatie iranienne, après une réunion du Conseil des ministres. «Nous avons entendu des positions contradictoires» de la part des responsables américains, a déploré M. Araghchi.

Les États-Unis et l’Iran ont entamé à Oman des discussions aux enjeux considérables sur le programme nucléaire iranien, après la menace américaine de recourir à une opération militaire en l’absence d’accord.

Iran et États-Unis sont convenus de poursuivre les pourparlers sur le nucléaire samedi, sous la médiation du sultanat d’Oman, dans la capitale omanaise Mascate. Mardi, le leader de la Révolution islamique d’Iran, l’imam sayyed Ali Khamenei, a salué les discussions en cours, mais s’est dit sceptique sur leur issue.

L’Iran a affirmé lundi sa «détermination» à coopérer avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à propos du nucléaire, sur fond de tensions avec les pays occidentaux.

Les pays occidentaux, États-Unis en tête, soupçonnent de longue date l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l’énergie.

 En 2018, le président américain Donald Trump avait retiré avec fracas son pays d’un accord international sur le nucléaire conclu entre l’Iran et les grandes puissances et rétabli des sanctions. En représailles, l’Iran a progressivement pris ses distances avec le texte.

Le pays est le seul État non doté d’armes nucléaires à enrichir de l’uranium à un niveau élevé (60 %), tout en continuant à accumuler d’importants stocks de matière fissile, selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Un seuil de 90 % permet de fabriquer une arme atomique, selon la définition de l’AIEA. L’accord de 2015 plafonnait ce taux à 3,67 %.

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