Syrie: Nouvelle agression «israélienne» près de Damas, funérailles des victimes de l’incursion «israélienne» à Deraa

Par AlAhed avec AFP
L'armée «israélienne» a mené jeudi 3 mars deux frappes aériennes sur des cibles militaires proches de Damas, a annoncé une ONG, malgré l'avertissement lancé par l'ONU qui a accusé «Israël» de vouloir «déstabiliser» la Syrie.
Des frappes intenses mercredi soir sur des objectifs militaires dans le centre de la Syrie et la région de Damas ont été suivies par une incursion des troupes «israéliennes» dans le sud.
Treize personnes au total ont été tuées, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
L'envoyé spécial de l'ONU, Geir Pedersen, a appelé jeudi «Israël» «à cesser ces attaques [...] qui sapent les efforts visant à construire une nouvelle Syrie en paix avec elle-même et avec la région, et qui déstabilisent la Syrie à un moment sensible».
Jeudi soir, des avions israéliens ont encore mené deux frappes sur des cibles militaires en périphérie de Damas, a annoncé l'OSDH.
Depuis la chute de Bachar Al-Assad et la prise du pouvoir par une coalition des groupes armés le 8 décembre, «Israël» a mené des centaines de frappes en Syrie contre des objectifs militaires.
Le «ministre israélien de la Guerre», Israël Katz, a averti jeudi le nouveau dirigeant syrien, Ahmed Al-Charaa, qu'il paierait un «lourd tribut» si la sécurité d'«Israël» était menacée.
Mercredi soir, l'aviation «israélienne» a mené une série de frappes sur un centre de recherche militaire à Damas ainsi que sur l'aéroport militaire de la ville de Hama et la base aérienne militaire T4 dans la province de Homs, dans le centre du pays.
Le ministère syrien des Affaires étrangères a affirmé que l'aéroport avait été «presque entièrement détruit». Il a dénoncé «une tentative préméditée de déstabiliser la Syrie».
Selon l'OSDH, 4 militaires ont été tués et 12 blessés dans les raids contre l'aéroport de Hama.
À Deraa, une foule en colère a participé jeudi aux funérailles de neuf personnes tuées lors de l'incursion «israélienne».
Les autorités provinciales avaient annoncé la mort de neuf personnes près de la ville de Nawa, après un bombardement ayant suivi une «incursion israélienne», la plus profonde menée selon elles en territoire syrien.
Selon l'OSDH, les victimes sont des habitants qui ont pris les armes après des appels lancés dans les mosquées à contrer l'avancée «israélienne».
«La présence d'armes dans le sud de la Syrie constitue une menace pour l'État d'Israël», a déclaré un porte-parole militaire «israélien».
Dès la chute de Bachar Al-Assad, «Israël» a envoyé des troupes dans une zone tampon démilitarisée du Golan, dans le sud-ouest de la Syrie.
Il a aussi mené des centaines de frappes aériennes sur des sites militaires, affirmant vouloir empêcher que des armes tombent entre les mains des nouvelles autorités.
Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, avait exigé fin février «la démilitarisation totale du sud de la Syrie».