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La Hongrie claque la porte de la CPI en pleine visite de Netanyahou

La Hongrie claque la porte de la CPI en pleine visite de Netanyahou
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Par AlAhed avec agences

La Hongrie a lancé jeudi 3 avril la procédure pour se retirer de la Cour pénale internationale (CPI), qu'elle défie en recevant le «premier ministre israélien», Benjamin Netanyahou, visé par un mandat d'arrêt pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité dans la bande de Gaza.

«La Hongrie quitte la CPI»: l'annonce du gouvernement est tombée au moment même où Netanyahou foulait le tapis rouge aux côtés de son homologue hongrois et allié de longue date, Viktor Orban.

Orban avait convié en Hongrie Netanyahou dès le mandat d'arrêt délivré en novembre 2024.

La juridiction basée à La Haye a «regretté» cette décision, estimant que tout départ nuisait à la «quête commune de justice».

Malgré ce retrait, la Cour a souligné «que la Hongrie restait tenue de coopérer», le temps que le processus arrive à terme, tandis que l'Autorité palestinienne l'a exhortée à «immédiatement livrer à la justice» Netanyahou, présent jusqu'à dimanche.

Le mouvement Hamas a exprimé sa ferme opposition à la décision du gouvernement hongrois, la qualifiant de «complicité évidente avec des criminels de guerre et d’une violation manifeste du droit international.»

Le mouvement palestinien a mis en garde contre les conséquences néfastes de cette décision, soulignant qu’elle affaiblirait le système judiciaire international et offrirait aux criminels de guerre la possibilité d’échapper à la justice.

La Hongrie a signé en 1999 le Statut de Rome, le traité fondateur de la CPI, ratifié deux ans plus tard, au cours du premier mandat de Viktor Orban.

Mais elle n'a pas validé la convention associée pour des raisons de constitutionnalité et affirme donc ne pas être obligée de se conformer aux décisions de la Cour pénale internationale.

Fondée en 2002, la CPI compte aujourd'hui 125 membres et a pour mission de poursuivre les auteurs des crimes les plus graves commis dans le monde, lorsque les pays n'ont pas la volonté ou la capacité de le faire eux-mêmes. Les États-Unis et la Russie n'en font pas partie, ni «Israël», la Chine ou le Myanmar.

À ce jour, seuls deux États ont claqué la porte de cette juridiction, le Burundi et les Philippines.

Premier déplacement en Europe depuis l’émission du mandat d’arrêt

La visite de Netanyahu en Hongrie marque son premier déplacement en Europe depuis l’émission d’un mandat d’arrêt par la CPI en novembre dernier pour crimes de guerre à Gaza.

Des organisations de défense des droits humains, dont Amnesty International et Human Rights Watch, ont appelé la Hongrie à arrêter Netanyahu et à le remettre à la CPI s’il se trouvait sur son territoire.

«Israël» fait face à une accusation de génocide devant la Cour internationale de justice en raison de ses opérations militaires à Gaza, qui ont causé la mort de plus de 50 400 personnes depuis le 7 octobre 2023.

 

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