Une délégation du Hamas au Caire pour des discussions samedi sur la trêve à Gaza

Par AlAhed avec agences
Une délégation du Hamas est arrivée vendredi au Caire pour des discussions samedi avec les médiateurs égyptiens sur la poursuite de la trêve fragile à Gaza, ont annoncé à l'AFP deux responsables du mouvement palestinien.
La délégation "de haut niveau" va "évaluer les progrès dans l'application de l'accord de trêve et avoir des discussions concernant la deuxième phase" de cet accord entré en vigueur le 19 janvier, a indiqué un responsable.
Ce groupe, mené par le chef du conseil consultatif de la Choura du Hamas, Mohammed Darwish, va notamment demander que l'entité sioniste "applique l'accord, débute les négociations sur la deuxième phase et ouvre le point de passage pour laisser entrer l'aide humanitaire dans la bande de Gaza", a-t-il précisé.
Un second responsable a rappelé que le Hamas réclame dans le cadre de cette deuxième phase le retrait total de l'armée "israélienne" de Gaza, la fin du blocus du territoire et sa reconstruction, ainsi qu'une aide financière basée sur les résultats du récent sommet arabe qui s'est déroulé au Caire.
Le Hamas est prêt à parvenir à un accord d'échange incluant la libération de tous les captifs, "y compris ceux détenteurs d'un passeport américain", détenus à Gaza et s'accorder avec "Israël" sur le nombre prisonniers palestiniens devant être libérés, a-t-il ajouté.
Il a souligné que le mouvement islamiste souhaitait "un accord global qui assure un cessez-le-feu complet et permanent".
Une trêve qui reste fargile
La première phase a permis la libération de 33 captifs, dont huit morts, en échange de quelque 1.800 détenus palestiniens.
Parmi les 58 toujours en captivité, 34 ont été déclarés morts par les autorités "israéliennes".
La trêve reste fragile en raison des désaccords entre le Hamas et "Israël" sur la suite du processus.
"Israël" souhaite une extension de la première phase du cessez-le-feu, qui a expiré le 1er mars, jusqu'à la mi-avril. Il réclame la "démilitarisation totale" du territoire, le départ du Hamas de la bande de Gaza et le retour des derniers otages avant de passer à la deuxième phase.
Le Hamas de son côté réclame la mise en oeuvre de la deuxième étape de l'accord, censée aboutir à un cessez-le-feu permanent, et insiste pour rester à Gaza, qu'il dirige depuis 2007.