«Israël»: Un ministre annule sa visite à Bruxelles face au risque d’arrestation

Par AlAhed avec sites web
Le «ministre israélien de la Diaspora» Amichai Chikli a annulé sa visite prévue lundi au Parlement européen à Bruxelles suite à une directive du «Conseil national de sécurité israélien», craignant qu'une demande d'arrestation ne soit déposée contre lui par des organisations pro-palestiniennes.
La décision a été prise «à la lumière d’avertissements concrets et conformément aux directives des responsables de la sécurité», selon un communiqué publié par le bureau du «Premier ministre israélien».
Selon des sources «israéliennes», les avertissements provenaient des services de sécurité «israéliens» et non des autorités belges.
Ces derniers jours, des sources belges ont informé «Israël» que le ministre ne bénéficierait pas d'immunité diplomatique, sa visite n'étant pas une invitation officielle de la Belgique. Les bureaux du «ministre» Chikli et du «Premier ministre» Benjamin Netanyahu ont refusé de commenter l'affaire.
Parallèlement, plus de 40 proches des captifs «israéliens» détenus à Gaza ont demandé dans une lettre adressée aux deux députés européens que l’invitation du ministre Chikli soit annulée en raison de son opposition à l’accord de cessez-le-feu, ses commentaires publics appelant à l’expulsion de des gens de Gaza et du sud du Liban, et son soutien aux politiciens européens d’extrême droite.
Chikli, originaire du parti «Likoud» du Netanyahu, aurait été parmi les huit membres du «cabinet» à voter contre un accord garantissant le cessez-le-feu actuel à Gaza et le retour progressif des captifs «israéliens».
«Eviter la justice»
La Fondation Hind Rajab, qui dépose souvent des plaintes contre les soldats «israéliens» sur la base de violations présumées des droits de l’homme, a déclaré qu’elle pensait que la décision d’annuler la visite «a davantage à voir avec le fait d’éviter la justice et les poursuites judiciaires. En refusant l'immunité, la Belgique a maintenu le droit international et clarifié qu'une arrestation restait possible».
Cette situation intervient dans un contexte de tensions juridiques accrues, après que la Cour pénale internationale de La Haye a émis en novembre des mandats d'arrêt contre le «Premier ministre» Benjamin Netanyahu et l' «ancien ministre de la Guerre» Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis entre le 8 octobre 2023 et le 20 mai 2024.