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La Syrie demande au Liban de livrer les armés fugitifs

La Syrie demande au Liban de livrer les armés fugitifs
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Les dernières déclarations flagrantes de l’ambassadrice des États-Unis au Liban Maura Connelly, dans lesquelles elle a exhorté le gouvernement libanais à protéger les membres de la soi-disant « Armée Syrienne Libre » (ASL), résidant au Liban, ont fait l’effet d’un « séisme politique », poussant ainsi plusieurs parties à réagir.

Damas réclame la livraison des membres armés résidant au Liban

Comme une première réaction, les autorités syriennes ont officiellement réclamé aux autorités libanaises, la livraison des membres armés syriens présents au Liban, en particulier ceux qui ont été arrêtés la semaine dernière par l'armée libanaise, dont la plupart ont fui Homs.La Syrie demande au Liban de livrer les armés fugitifs

« Le ministère syrien de la Justice a envoyé une lettre officielle aux autorités libanaises, demandant la remise aux autorités syriennes des éléments armés déjà arrêtés au Liban », a rapporté le quotidien libanais Assafir citant des sources bien informées.

Le quotidien a précisé que « cette lettre a été livrée hier au procureur général, le juge Saïd Mirza, qui a envoyé, à son tour, une copie au ministre libanais de la Justice, Chakib Kartabawi ».

Cette mesure impose à l'Etat libanais de répondre à la demande de la Syrie et s'inscrit dans le contexte de la convention judiciaire signée entre les deux pays.

Le Conseil supérieur de défense pour le renforcement du contrôle à la frontière

Dans le même cadre, le Conseil supérieur de défense a tenu hier une réunion à Baabda sous la présidence du chef de l’État, Michel Sleiman. Il a été question de la situation sécuritaire en général dans le pays  et des rapports des chefs des services de sécurité sur les résultats des missions menées dans toutes les régions libanaises, notamment les zones frontalières.

« Le Conseil s’est dit satisfait de la situation sécuritaire au Liban et des mesures prises », a précisé le secrétaire général du conseil, le général Adnane Merheb, qui a donné lecture des informations officielles.

La réunion s’est tenue en présence du Premier ministre, Nagib Mikati, et des ministres des Finances, Mohammad Safadi, de la Défense, Fayez Ghosn, des Affaires sociales, Waël Abou Faour, de l’Intérieur, Marwan Charbel, des Affaires étrangères, Adnane Mansour, de la Justice, Chakib Cortbawi, de l’Économie,La Syrie demande au Liban de livrer les armés fugitifs Nicolas Nahas, et de l’Information, Walid Daouk, ainsi que des officiers membres du conseil.

Les participants ont mis l’accent sur « la poursuite de la coopération et de la coordination permanentes et actives entre les institutions étatiques judiciaires, diplomatiques, et sécuritaires dans le but de régler tout problème et préserver la paix civile, conformément aux lois et aux règles en vigueur, à la base de la politique définie par le gouvernement dans la déclaration ministérielle ».

L’un des participants a indiqué à Assafir que « le Conseil a demandé aux services de sécurité de surveiller la circulation à la frontière et de coordonner ensemble et étroitement, afin d’empêcher le trafic d’armes vers la Syrie et l’entrée d’éléments armés au Liban ».

« Il n’a pas été question cependant de renforcer la présence militaire à la frontière, dans la mesure où une telle démarche nécessite une décision politique », a-t-il ajouté.

Le Conseil a également passé en revue la situation au Liban-Sud. « Le Conseil a insisté sur l'importance de la coopération avec la Finul à la base de la résolution 1701 du Conseil de sécurité », selon le général Merheb.

Pour sa part, M. Charbel, qui a exclu une fermeture des frontières avec la Syrie, a mis l’accent sur « la difficulté d’un contrôle strict de celles-ci, en raison de leur étendue ».

Il a rejeté les accusations de l’opposition selon lesquelles « le contrôle de la frontière est une revendication syrienne », en assurant que « c’est le Liban qui le souhaite pour éviter l’entrée d’éléments armés sur son territoire ».

Kahwagi et Raï répondent à Connelly

Le commandant en chef de l’armée, le général Jean Kahwagi, a insisté sur le fait que « ceux qui réclament qu’on facilite le passage de personnes armées au Liban se trompent de demande et d’adresse ».

« L'armée fait de son mieux pour contrôler la frontière, empêcher le trafic dans les deux sens et parer à toute incursion », a assuré le général Kahwagi, dans une interview à la revue al-Afkar.

De son côté, le patriarche maronite Béchara Raï a affirmé qu’ « en tant qu’État, nous prenons nos décisions enLa Syrie demande au Liban de livrer les armés fugitifs toute indépendance. L’État libanais sait assumer ses responsabilités, sans négliger de recourir à des consultations pour déterminer ce qu’il doit faire ».

« Nous sommes un pays indépendant, libre et souverain, et le gouvernement prend ses décisions en fonction des intérêts du Liban », a-t-il réitéré.

Le chef de l’Église maronite a fait cette mise au point à l’aéroport Rafic Hariri, quelques instants avant de prendre l’avion pour la Jordanie et le Qatar, dans le cadre d’une visite officielle et pastorale au cours de laquelle il sera reçu par le roi Abdallah II et l’émir du Qatar.

« Au Liban, le fait d’avoir connu la guerre nous a permi d'être sensibles aux souffrances des autres » , a-t-il enchaîné.

Par ailleurs, le patriarche Raï a précisé devant des journalistes que « c’est l’usage de la violence qui transformera le printemps arabe en un automne arabe », a-t-il assuré.

Il convient de noter que Mme Connelly, a exhorté à nouveau, dans une déclaration au site en ligne Elnashra, la protection des « insurgés syriens au Liban ».

Elle a précisé qu'elle n'avait pas demandé la protection d'éléments armés, mais qu'elle voulait par son appel  fournir une protection pour les personnes déplacées vers le Liban conformement aux normes humanitaires».

« Si les membres de l'ASL livreront leurs armes, ils auront également le droit à la protection en vertu du droit international et humanitaire », a-t-elle affirmé.


Source : Divers et rédaction

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