Syrie: le Qatar, l’Arabie Saoudite et Erdogan sont déçus (rapports diplomatiques)

Le Qatar, l'Arabie Saoudite et la Turquie sont déçus après avoir trouvé que 55% des Syriens soutiennent toujours le président Assad, ont déclaré des rapports diplomatiques.

« Des sources libanaises ont reçu des rapports diplomatiques divulguant les vraies raisons qui ont poussé le groupe du Golfe dans la Ligue Arabe à hausser le ton à l'encontre du régime syrien en avançant une feuille de route qui copie le « modèle yéménite » en Syrie, après le rapport équilibré présenté par les observateurs arabes à la fin de la première étape de leur mission dans ce pays », a affirmé le quotidien Assafir.

Le quotidien a rapporté citant une source bien informée ayant un contact permanent avec les représentants des cinq membres permanents du Conseil de sécurité à Beyrouth que « l'initiative proposée par le groupe du Golfe imposant le modèle yéménite à la Syrie, est la preuve la plus grande sur l'échec de ces pays et de l'axe qui les supporte, comme les Etats-Unis, l'Europe et la Turquie, à faire tomber le régime de Bachar el-Assad ».

 « Après ce fiasco, ils ont tenté de transmettre le dossier au Conseil de sécurité, et de convaincre la Russie d'un échange (probablement économique), pour adopter une résolution internationale qui resserre l'étau sur le régime syrien », a ajouté la source.

« L'occident est déjà convaincu que la structure démographique en Syrie diffère de celle au Yémen. Le Yémen est un pays arabe dirigé par une majorité confessionnelle, tandis que la Syrie regroupe 35 confessions, les Sunnites étant divisés en Kurdes et Arabes. Une grande majorité des composantes du peuple syrien soutient le régime, les réformes et la présidence d'Assad, de peur de l'alternative, surtout islamique, quelque soit son slogan », a poursuivi la source.

« Des ambassadeurs occidentaux m'ont informée que le Qatar et l'Arabie Saoudite ainsi que le premier ministre Turc Recep Tayyip Erdogan ont désigné une entreprise internationale de sondage d'opinion publique pour enquêter sur  l'ampleur de soutien et de l'opposition populaire au président Al Assad », selon la source.

« La surprise fut grande: le sondage a révélé que 55% des Syriens soutiennent la présidence d'Assad. Le résultat le plus important du sondage a révélé que 95 % du peuple syrien sont anti-opposition, surtout dans sa branche extérieure et armée. De même, la majorité ne veut pas copier l'expérience irakienne ou libyenne sur la terre syrienne, et elle tient au choix de la résistance contre Israël », a expliqué la source au quotidien.

« Les capitales concernées n'ont pas publié ce sondage  réalisé au début du travail des observateurs arabes en Syrie. L'arrivée de ces observateurs était supposée donner des résultats en faveur de l'opposition, et de changer les données du sondage qui a causé une grande déception à ces capitales. Elles ont veillé à utiliser le travail des observateurs arabes comme une couverture pour de grandes manifestations contre le régime. Cependant, leurs tentatives ont toutes échoué. En outre, les observateurs ont été surpris du fait que les manifestants ont dénoncé l'opposition, refusé l'ingérence étrangère et soutenu le régime, les réformes et la modernisation», toujours selon la source.

« Ce sondage a déçu dans les pays concernés : la solidarité et la cohérence de l'armée syrienne ainsi que le soutien du peuple pour son régime les ont troublés et ont fait chuter tous leurs prétextes », a conclu la source.