Al Dabi : l’opposition syrienne n’a pas coopéré avec la mission d’observation

Le chef de la mission d'observation de la Ligue arabe en Syrie, le général Mohammed al-Dabi a confirmé que « l'opposition syrienne n'a pas coopéré avec les observateurs arabes ».

« Nous sommes venus pour observer les pratiques du régime et de l'opposition. Malheureusement, cette dernière s'est dit insatisfaite et elle empêche notre travail afin de saisir le Conseil de sécurité de l'ONU sur la Syrie et faire tomber le régime », a-t-il déclaré au quotidien Al Hayat.

M. al-Dabi a souligné que « les observateurs oeuvrent en toute transparence et intégrité », ajoutant que « le gouvernement syrien a justifié la dernière escalade sécuritaire par un paragraphe dans le protocole qui stipule l'arrêt de la violence quelle que soit son origine ».

« Ma déclaration sur une flambée de violences en Syrie constitue une preuve sur la crédibilité des observateurs », a-t-il martelé.

M. al-Dabi avait déclaré que « les violences avaient augmenté de manière importante depuis mardi, en particulier à Homs et Hama (centre) et Idleb (nord-ouest) ».

Suite à cette déclaration, le secrétaire général de la Ligue, Nabil al-Arabi, a annoncé la suspension de la mission d’observation de la Ligue arabe en Syrie, accusant le président Bachar el-Assad d’avoir choisi l’« option de l’escalade ».
 
Les autorités syriennes ont dit « regretter » cette décision, jugeant qu’elle visait à « augmenter les pressions en vue d’une intervention étrangère dans les affaires syriennes », selon l’agence officielle SANA. La Russie a quant à elle condamné cette décision: « Nous aimerions savoir pourquoi ils se conduisent ainsi envers un instrument aussi utile », a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, ajoutant qu’il aurait « plutôt soutenu une augmentation du nombre des observateurs ».
 
« Nous sommes surpris de constater qu’après la décision de prolonger d’un mois la mission des observateurs, certains pays, et en particulier les pays du golfe Persique, ont rappelé leurs observateurs », a-t-il en outre commenté.