Pas de soutien américain à Israël
Source: Maariv - Barry Rubin
Au cours des quarante dernières années, Israël était lié au soutien des États-Unis. Il ne fait aucun doute qu'il y a eu des périodes d’accrochage, certains par faute des États-Unis, et d'autres par celle d’Israël, mais elles n’ont duré qu’une courte période. En fin de compte, celles-ci ne se sont pas fondées sur des différents fondamentaux, mais des différents de tactiques.
Aujourd'hui par contre, le problème essentiel entre les deux pays n’est pas lié à des questions bilatérales, ou même à des sujets du «processus de paix », mais au diagnostic fondamental du président américain et ses conseillers concernant le monde et le Moyen-Orient. Premièrement, l'administration Obama ne considère pas l'islam politique comme une menace. L'administration ne croit pas que le système turc, les Frères musulmans et le Hezbollah représentent une menace pour Israël ou le reste des intérêts de l'Occident. Al-Qaïda est le seul ennemi qui doit être traité. Les premiers, comme le croit Obama, vont s'effondrer quand ils arriveront au gouvernement, et sont obligés de s’occuper des problèmes de la vie quotidienne.
Du point de vue israélien, une situation stratégique sérieuse a pris naissance. L'accord de paix avec l'Egypte n'est pas une illustration. Dans la nouvelle situation émergente, l'Egypte n’est pas supposé empêcher le transfert d'armes vers la bande de Gaza, la frontière et le gazoduc ne sont plus sûrs, et dans le cas d’un affrontement, l'Egypte pourrait défendre le Hamas. Obama qui joue le rôle de «sourd» vis-à-vis de ces risques, soutient les Frères musulmans et d'autres islamistes en Tunisie, en Libye et en Syrie.
Deuxièmement, on peut prétendre que, selon les concepts du président, la coalition essentielle des États-Unis au Moyen-Orient est avec la Turquie et non pas avec Israël. Puisqu’Obama a pardonné à la Turquie le sabotage des sanctions contre l'Iran, le soutien des mouvements comme le Hamas et le Hezbollah et l'hostilité envers Israël, mais il n'a pas adopté d’approche conciliatoire similaire envers Israël.
Il semble que Barack Obama ne comprend pas le besoin réel de maintenir la crédibilité des Etats-Unis au Moyen-Orient et le soutien de ses alliés. Israël n'est pas le seul à souffrir de cette situation, mais aussi des forces anti-extrémisme comme l'Arabie saoudite, la Jordanie et les mouvements d'opposition en Iran, le Liban, la Turquie et la Syrie. Le problème ne réside pas dans l'administration actuelle de l'État d'Israël. Un changement de leadership n'affectera pas ces sujets. En dépit des déclarations pro-israéliennes tenues par Obama, qui sont prétendues être apaisantes pour ses partisans israéliens, elles n’ont, pour la première fois dans l'histoire moderne d'Israël, pas de maître parmi les grandes puissances.