Bahreïn: les forces de sécurité utilisent des gaz toxiques "made in Israël"

Le Centre bahreïni des droits de l'homme a déclaré que les forces de sécurité ont récemment fait usage de grenades lacrymogènes dont la source de fabrication est inconnue, et que les grenades remplies et fabriquées d'aluminium ont été remplacées par d'autres en plastiques.
Le centre a précisé dans un communiqué que "ces grenades, selon des rapports, peuvent être fabriquées au Pakistan ou en Israël".
Le centre a mentionné aussi que les forces sécuritaires bahreïnies ont eu recours à l'usage de ce nouveau genre de grenades, suite à la pression exercée par les organismes de droits de l'homme sur les industries fournissant ces gaz toxiques au Bahreïn, ou bien pour éviter les critiques adressées aux Etats fournissant ces armes au Bahreïn comme les Etats-Unis et le Royaume Uni.
Le centre a souligné que ces gaz contiennent des agents chimiques interdits selon la Convention sur l'interdiction des armes chimiques en 1997. En signalant que le Bahreïn ayant signé cette convention, le centre a déclaré que le gouvernement a fait usage récemment de ce genre d'armes pour réprimer les protestations réclamant la reforme politique.
Le centre a affirmé que "les autorités bahreïnies fait recours actuellement à de différentes couleurs de gaz, dont le jaune, le rouge, le noir et le bleu. Ces gaz, au cas où ils sont inhalés, causent de symptômes dangereux comme l'hallucination, l'épilepsie et le spasme, et peuvent causer l'avortement et la cécité pour les femmes enceintes. Le centre a ajouté également que les composantes de ces gaz peuvent causer de différents types de cancer sur le long terme, ainsi que causer la mort dans le cas où ils sont dégagés dans de milieux mal aérés et dans de hautes concentrations.
Le centre a imputé aux autorités bahreïnies la responsabilité de tous ce qui résulte de l'usage de ces gaz, dont le mort des civils. Il a également appelé "les organismes internationaux, et surtout le Haut-Commissariat aux droits de l'homme, à présenter le dossier du Bahreïn au Conseil des droits de l'homme, parce que cet Etat ne s'est pas conformé aux conventions et aux traités qu'il a signés, et a commis des violations graves des droits de l'homme".
"Les Lois des Etats dits démocratiques stipulent l'entraînement des forces de la police sur l'usage des bombes lacrymogènes, à condition que ces bombes ne soient tirées que dans les cas urgents, en respectant les critères légales propres à ce cadre".
Finalement, le centre a considéré que "les forces sécuritaires du Bahreïn tentent, en ayant recours à ce type de gaz, de s'évaser des poursuites judiciaires devant les tribunaux internationaux".
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