Netanyahu annonce la création du comité de la cyberguerre
Source: Haaretz - Anchil Pepper et Oded Yaron
Sept mois et demi après la déclaration formelle par le premier ministre Benjamin Netanyahu de l’établissement d’un comité national pour la cyberguerre, ce dernier a commencé son activité exactement dans la semaine où les détails sur deux mille israéliens ont été révélés à tous. Cependant, ce comité ne possède aucun budget, personnel, ou compétence. Le président promis du comité, l'ancien commandant de l’unité 8200 des renseignements de l’armée, a refusé de remplir ce poste après avoir notifié l’absence des moyens nécessaires pour exercer ses fonctions.
Dernièrement, il s'est avéré que trois hackers, dont l'un est d'Arabie Saoudite, se sont infiltrés dans des sites Internet israéliens et ont volé aux milliers d'Israéliens leurs données personnelles. Entre autres choses, les cartes de crédit d’un grand nombre d'entre eux ont été exposées en ligne, et beaucoup ont été utilisées. Les hackers ont révélé qu’ils disposent en fait des détails de 400 mille personnes, mais en fait, il s'est avéré que quelques noms étaient imaginaires et d'autres répétés des dizaines de fois. Les banques dans le pays, y compris la Banque d'Israë, ont annoncé que seulement 14000 à 15000 personnes ont été endommagées. Hier, des milliers de personnes se sont dirigées vers les banques et les sociétés de crédit pour s’assurer si leurs cartes ont été volées.
Ironiquement, l'attaque a eu lieu exactement au moment du début officiel des travaux de la commission. Benjamin Netanyahu a annoncé la création de la commission dans une conférence de presse le 18 mai. Il a affirmé qu'il a reçu des recommandations du général-major de réserve, le professeur Yitzhak Ben-Israël, au sujet de la création d'un comité national chargé de coordonner l'activité de protection d’Israël d’attaques électroniques sur les ordinateurs, et le développement de systèmes de protection.
Malgré la large diffusion de la résolution, sept mois se sont écoulés avant que la commission ne débute son travail. Selon des responsables de haut niveau dans l'institution de la sécurité, l'ensemble du processus est encore dépourvu de contenu. En fait, excepté le chef de l'organisation, il n'y a pas d’organisation, et on n’a pas commencé le recrutement d’une main-d'œuvre qualifiée.
La personne qui était censée présider la Commission est le général de brigade de réserve «Yair Cohen », qui a servi auparavant comme commandant de l'unité 8200, une unité pour la collecte d'informations électroniques appartenant à l'armée israélienne. Cohen, maintenant un haut fonctionnaire à Albet, a déclaré qu'il renonce à ce poste parce qu'il n’a pas reçu d’engagements pour allouer des fonds au nouvel organisme. La présidence de l’organisation a été reçue par le Dr Avitar Metenia, qui était responsable au ministère de la Défense dans la dernière décennie, de la formation des jeunes dans la session de "Telfiout", qui forme des officiers pionniers pour gérer les programmes de technologie dans l'établissement de la sécurité.
Il y a des critiques dans l'institution de la sécurité sur la nomination, car le Dr Metenia n’a pas d’expérience administrative ou opérationnelle appropriée, et parce qu'il a été nommé à ce poste à la dernière minute.
Par ailleurs, le professeur Ben-Yisrael a défendu la nature de la création de cet organisation, déclarant: « Il a fallu du temps pour la délivrance de cette décision, et sept mois et demi n'est pas une période exagérée», et selon ses propres termes, le Dr Metenia est une personne de raison. En dépit de cela, une source haut placée dans l'établissement de sécurité chargée pendant les dernières années du domaine de la guerre du cyber a déclaré hier : « Actuellement l’organisation nationale est un gros canular, ne possédant ni pouvoir, ni budget, ni main d’œuvre. Il ne reste rien de tous les discours. Deux personnes et demie ne sont pas une organisation.
Cela pourrait avoir lieu ay bureau du premier ministre, mais en réalité personne ne va croire que le président du gouvernement a le temps de surveiller une telle organisation, ou que quelqu’un s'intéresse actuellement à la réussite de cette organisation ». Selon la source, « Nous avons besoin d’une organisation coordonnant la protection du cyber, mais il y a d'autres organisations qui ne sont pas intéressées à aider à la création de cette organisation, et personne n’incite à cette affaire en réalité ».
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