Le chef du Mossad: Nous saluons le dialogue avec les salafistes

Source: "radio israélienne"

« L’ancien chef du Mossad, membre du Knesset israélien du parti travailliste, Danny Yatom, a déclaré que la situation en Egypte est inquiétante, même si l’autorité au Caire essaie de maintenir le calme, mais il y a une grande crainte aussi qu’ils ne réussissent pas, car nous savons que la faiblesse de l’autorité centrale en Egypte augmente de plus en plus, les turbulences au Caire se reflète sur le manque de contrôle par les autorités égyptiennes qui doivent appliquer la loi, l'ordre et la sécurité dans le Sinaï, et par conséquent, l'Egypte perd le contrôle de la péninsule, et quiconque a la mauvaise idée d’exécuter un acte terroriste contre Israël, se sentira plus libre, aura beaucoup de moyens pour le faire.

Yatom ajoute que l’intensification des mouvements croissants et extrémistes islamiques en Egypte, principalement les salafistes, il faut dire que d’une part, ils disent qu'ils ne rejettent pas le dialogue avec nous, et certainement nous devons entrer en dialogue avec tous les points de pouvoir en Egypte, sans exception, afin de tenter d'influencer, voire même légèrement, sur la manière dont ils s’adressent ou s'adresseront à nous, cependant, l’idéologie salafiste  est très extrême, en réalité plus extrême que l'idéologie des Frères musulmans, et son principe en ce que concerne l'état d'Israël, c'est qu'ils ne veulent pas voir du tout d’Israël, ils ne veulent pas nous voir dans la région, s’ils changent d’avis, au contraire nous serons contents de parler avec eux.

Yatom a affirmé que la tension en Egypte s’aggrave entre les deux courants, l'armée en tête du premier, un mouvement laïc, et ceux qui prétendent que la révolution militaire leur a été volée, qu’ils sont une extension de «Moubarak» et qu’en fait rien ne s’est passé, en tête du second. Certains revendiquent aussi que les islamistes, le mouvement des Frères musulmans et le mouvement salafiste d’Al Nour ont conclu une entente en coulisses avec l'armée, selon laquelle en cas de leur victoire aux élections, ils formeront le parlement et le gouvernement prochain, mais l’armée renonce au poste honorable et possédera des fonctions qui affectent la gestion de la politique en Egypte. Il a ajouté, je ne sais pas si c'est vrai, mais j’estime que ces camps se tiendront en fin de journée l’un en face de l'autre, l’armée représentant la laïcité et les Frères musulmans et les salafistes représentants l'idéologie des extrémistes islamiques. La collision pourra alors avoir lieu, nous devons suivre ce qui se passe en Egypte de près, le poursuivre, le suivre avec inquiétude.