Sayed Nasrallah : Nous n’envisagerons jamais d’abandonner nos armes

Le secrétaire général du Hezbollah sayed Hassan Nasrallah a prononcé un discours à la fin des cérémonies organisées dans la Banlieue sud de Beyrouth pour commémorer le martyre de l'Imam Hussein (as).
Après avoir remercié la foule pour sa participation aux cérémonies, sayed Nasrallah a souligné que nous commémorons ce jour de l'Achoura pour réitérer notre allégeance à l'Imam Hussein (as) et confirmer notre engagement à poursuivre sur le chemin des prophètes et des milliers des martyrs.   
Le secrétaire général du Hezbollah a rappelé que la menace réelle pour l'Ummah et ses peuples est le projet américano-israélien. "Nos peuples doivent toujours se rappeler que les Etats-Unis et l'ennemi israélien pillent nos ressources. L'administration US qui soutenait les dictatures arabes effondrées a tenté de se présenter comme étant le défenseur des libertés dans le monde arabe, ce qui confirme qu'elle abandonne ses alliés et ses partisans", a ajouté sayed Nasrallah. 
"Ne vous trompez pas les Arabes et les Musulmans, l'administration américaine est la responsable de la détention et de la torture des milliers de Palestiniens et de l'occupation de notre terre", a-t-il martelé, ajoutant "qu'après avoir faire échec au projet US du Proche-Orient par les mouvements et les pays de la résistance dans la région, notamment l'Iran et la Syrie, l''administration américaine a oeuvré pour faire revivre ce projet en semant la zizanie confessionnelle et sectaire.
Dans ce cadre, son éminence a insisté sur la nécessité d'éviter tout dialogue sectaire parce qu'il sert l'intérêt des Etats Unis et de l'ennemi israélien. Il a également mis en garde contre la judaïsation d'Al Qods, en redoutant qu'"Israël" profitera de la situation dans la région pour porter un coup dur à la ville sainte.
Au sujet des évènements qui se déroulent dans le monde arabe, le chef du Hezbollah a affirmé avoir parié sur la conscience et la vigilance des peuples arabes. "Le peuple tunisien a vaincu la tyrannie. En libye, les forces politiques sont responsables des aspirations du peuple. Au Yémen, le défi est grand vu que certains cherchent à liquider la révolution. A Bahrein, le peuple poursuit ses mouvements pacifiques malgré la répression. Les grands changements qui ont eu lieu en Egypte ont secoué l''entité sioniste, nous nous attendons dans ce pays à un changement qui mettra "Israël" dans une impasse historique d'existence. De fait, c'est le défi auquel feront face les forces politiques qui remporteront les élections égyptiennes", a-t-il indiqué.
Abordant la retraite américaine de l'Irak, sayed Nasrallah a indiqué qu'un black-out a été imposé à un grand nombre d'opérations menées par la résistance irakienne afin de voiler la grande défaite US que le peuple irakien doit célébrer. "Malheureusement, les Américains ont réussi à camoufler la nouvelle de la retraite américaine de ce pays vu que les médias arabes n'en parlent pas. La responsabilité des forces de la résistance dans les mondes arabe et islamique est de dévoiler ce crime", a-t-il révélé.
Au sujet de la Syrie, le secrétaire général du Hezbollah a réaffirmé son soutien au régime syrien qui s'est tenu au côté de la Résistance. Nous soutenons également les réformes mises en place par la direction syrienne. Cependant, les Etats Unis veulent déstabiliser et détruire la Syrie pour récompenser leur défaite en Irak.  
"Le soi-disant conseil national syrien (CNS) formé à Istanbul, et son chef Burhan Ghalioun, qui a affirmé que tout gouvernement qui serait fondé par l’opposition après la chute du régime de Bachar al-Assad romprait les liens militaires avec l’Iran et les mouvements de la résistance au Liban et en Palestine, se font concurrence pour présenter leurs lettres de créance aux Etats-Unis et à Israël", a estimé sayed Nasrallah. "Un autre opposant syrien a affirmé que les insurgés vont entrer au Liban pour combattre le Hezbollah", a-t-il poursuivi. "Certains n'exigent pas des réfomes en Syrie, ils aspirent à un régime de trahison et de soumission arabe", a-t-il révélé,ajoutant que "le régime de Assad ne se rendrait pas aux Américains". Il a également appelé les contestataires syriens à réaliser que leurs aspirations ne recouvrent pas celles des Etats-Unis.

La solution à la crise syrienne, a-t-il ajouté, passe par le dialogue dans le calme. "Nous dénonçons les sanctions et les tentatives de discorde communautaire et confessionnelle", a-t-il encore martelé.