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Entre Entebbe et Téhéran

Entre Entebbe et Téhéran
folder_openŒIL SUR L'ENNEMI access_time depuis 14 années
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Source: «Haaretz- Shlomo Gazit »

«L’opération de sauvetage des « otages » a été planifiée à Entebbe il y a plus de 35 ans, dans des circonstances très différentes de celles dans lesquelles le débat public d'aujourd'hui est établi dans les installations atomiques iraniennes. À Entebbe, le gouvernement israélien dirigé par Yitzhak Rabin, a fait face à la nécessité de prendre une décision difficile. Tout le monde était partenaire dans la volonté de libérer les otages, mais il était nécessaire de décider entre le fait de négocier avec les ravisseurs et la libération des prisonniers selon la liste qu'ils ont fourni et entre une tentative de sauvetage militaire.

En ce qui concerne l'Iran, le gouvernement dirigé par Benjamin Netanyahu, affronte un autre choix difficile, entre le fait d’admettre la transformation de l'Iran en une force atomique et entre une opération militaire pour éliminer son programme atomique. Dans les deux cas, le niveau politique a besoin de finaliser la décision, quant au niveau militaire compétent, il est chargé d’exécuter l’ordre avec une résolution absolue.

Cinq jours avant l’opération de sauvetage à Entebbe, il n’y avait pas encore de décision, mais personne n’a pensé que le niveau politique ordonnerait l'armée israélienne d’exécuter une opération de sauvetage sans que l’état-major général ne lui propose un plan d'action. Le plan militaire a commencé à planifier, depuis le premier moment et avant de recevoir la permission politique, mais après que le président de l’état-major général ait proposé le Plan d'action au chef du gouvernement, nous nous sommes dirigés vers une enquête déçusse  pendant une heure afin d’être au courant de tous les obstacles qui peuvent survenir durant le processus. Le Premier ministre a accepté le plan seulement après être convaincu qu'il peut être mis en œuvre. Puisqu’il a su que la responsabilité de l'opération, qu’elle soit bonne ou mauvaise bien, repose sur lui.

De même, le niveau politique ne peut pas ordonner l'attaque du projet nucléaire en Iran, que si le niveau militaire sera persuadé, selon les informations qu’il détient, que l'attaque est possible et qu’elle conduira à la paralysie du projet, son obstruction et son retardement pour quelques années au moins. D’autre part, les renseignements doivent exposer les possibilités de réponse militaires par l'Iran, entre réponse directe et réponse via les alliés de l'Iran, de plus, le niveau militaire doit montrer l'invincibilité du front intérieur et comment Israël fera face à l'attaque.

D’autres estimations doivent être mesurées par le niveau politique, en particulier dans l'arène politique. La décision sera toujours au niveau politique. Mais il ne faut pas que nous vienne à l'esprit que l'opinion se soit stabilisée sur l'attaque, si celle-ci n'est pas acceptable par le niveau militaire compétent ».

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