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Entre Juillet et Natanz

Entre Juillet et Natanz
folder_openŒIL SUR L'ENNEMI access_time depuis 14 années
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Source: «Yediot Aharonot - Shlomo Nakdimon »

« La situation à laquelle fait face aujourd’hui le Premier ministre Netanyahu, alors que l'heure de vérité face à l'Iran s’approche, est semblable à celle de Menachem Begin avant trente ans. A l'époque, les conditions étaient différentes ainsi que les dangers. Un débat public n'a point été mené, mais une différence d'opinion dans les pièces fermées. La décision à l'époque était, telle qu'elle l’est aujourd'hui, de la responsabilité d’une seule personne.

Begin a décrit l'ampleur du dilemme lors d’un discours qu’il a prononcé peu après l'attaque sur le réacteur nucléaire de l’Irak en Juin 1981. Il a dit: «Supposons que nous n'avons rien fait. Quel sera le sort de nos enfants lorsque Saddam Hussein possèdera deux ou trois bombes comme celles de Hiroshima et Nagasaki ? D’un autre côté, comment serait la situation si les missiles anti-aériens en Irak avaient abattu nos avions et tué ou capturé les pilotes, à Dieu ne plaise.

Nous pouvons seulement imaginer l'ampleur du dilemme que confronte Netanyahu. En 1977, lorsque Yitzhak Rabin a transféré la présidence du gouvernement à Begin, il lui a parlé des efforts de l'Irak pour produire une arme atomique, et ce fut une nouvelle approuvée par le Président de "Aman", à l’époque Shlomo Gazit - et des efforts d’empêchement diplomatiques premiers initiés par le ministre des affaires étrangères Yigal Allon. Begin a pris soin de cette affaire, et a commencé sous sa supervision trois ateliers de travail: sur le terrain diplomatique – à l’égard de la France, l'Italie, l'Allemagne et les Etats-Unis, bien sûr, dans le domaine de la prévention - les tentatives de détruire le réacteur, "Juillet 1" avant qu'il ne sorte à l'Irak; dans le domaine militaire – l’opération "Oprah" de la Force aérienne. D’autre part, Begin a informé le chef du Parti travailliste, Shimon Peres, des dernières décisions du gouvernement.

Le parti travailliste a agi pour contrecarrer le bombardement du réacteur. Le 10 mai, alors que les pilotes étaient assis dans leurs cellules, prêts pour le décollage, Peres regroupa le comité politique du parti. Avec le consentement des personnes réunies, il a mis en garde, via une lettre, Begin contre la mise en œuvre de l'opération. Begin, qui se demanda qui a divulgué l’heure de la mise en œuvre à Perez, craint pour le sort des pilotes et ordonna d'annuler l'opération. La deuxième fois aussi, le 7 Juin, Perez consulta ses compagnons, mais a renoncé finalement à sa décision.

Rabin a pris part à ces deux consultations, et approuvé l'orientation générale qui a refusé d’exécuter l’opération, mais il n'était pas d'accord sur la méthode de travail. « Il est incorrect d’informer l'opposition sur des informations confidentielles et sensibles par une fuite d'une manière non convenue »,  m'a-t-il expliqué sa position. Quant à Begin, il ordonna qu’on présente à Rabin un rapport du comité dirigé par Aharon Yariv, qui ait examiné la question. Et bien qu'il ait exprimé son opposition à l'attentat, les documents recueillis par le comité comprenait l'ensemble des données de renseignement israélien, ainsi que le chargement du réacteur proche des barres d'uranium enrichi par degré militaire.

Le 12 Février 1991, après près de dix ans de l'opération en Irak, lorsque Saddam Hussein lança ses missiles sur le front intérieur israélien, et Begin séjournait seul chez lui, le membre de la Knesset, Yigal Horowitz, s’adressa aux autres 119 membres de la Knesset, et leur demanda de signer un message exprimant leurs remerciements à Begin pour avoir bombardé le réacteur. « Aujourd'hui, nous pouvons imaginer ce que nous serions advenus, sans cette opération qui a conduit à l'élimination du développement atomiques de l'Irak, ou son retardement. Nous sommes venus pour féliciter et remercier la sagesse et le courage que vous avez montré à l’époque», a cité le document.

Deux des principaux opposants de l’attaque ont refusé de signer, ce sont Ezer Weizman et Shimon Peres. En revanche, un certain nombre de participants à la Commission politique, qui ont rejoint Peres dans son opposition à l'attentat ont signé le document, dont Motta Gur, Haim Bar-Lev et Yitzhak Rabin.
Rabin m'a dit: « J’ai signé de ma pleine satisfaction ». C’est peut-être de cette manière qu’il a récompensé Begin pour son soutien sans hésitation de la libération des otages d'Entebbe lors du premier mandat de Rabin comme premier ministre. Ou peut-être simplement une expression de ses remords pour son opposition à l'époque.


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