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Washington demande à Netanyahu de ne pas prendre de mesures punitives contre les Palestiniens

Washington demande à Netanyahu de ne pas prendre de mesures punitives contre les Palestiniens
folder_openŒIL SUR L'ENNEMI access_time depuis 14 années
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Source: Haaretz

Ces deux dernières semaines, les États-Unis et certains pays européens ont demandé au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de ne pas prendre de graves mesures punitives contre l'Autorité palestinienne au lendemain de son recours aux Nations Unies. Netanyahu, qui est sujet à une pression intense de la part du ministre des Affaires étrangères Lieberman, le ministre des Finances Steinitz, et le vice-premier ministre Yaalon pour réagir vivement à l'annonce, a décidé à ce stade de ne rien décider, tant que la signification du mouvement palestinien n’est pas encore claire.

Selon un haut fonctionnaire à Jérusalem, les émissaires de l'administration américaine Dennis Ross et David Hill, ainsi que d'autres forums américains, se sont adressés à Netanyahu lui demandant de ne pas prendre de mesures punitives qui pourraient ébranler la stabilité de l'Autorité palestinienne. Un message similaire a été transmis à Netanyahou la semaine dernière par le secrétaire d'Etat de l'Union européenne, Catherine Ashton, et le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Vastervala.

D’autre part, le président Barack Obama a déclaré devant la presse la semaine dernière que, si Israël interrompe la coopération de sécurité dans la foulée du recours à l'ONU, il ne nuira qu'à lui-même, affirmant «une telle démarche n’aidera pas Israël, mais elle lui nuira »

Dans une tentative de convaincre le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas (Abou Mazen) à reprendre les négociations avec Israël et geler le recours à l'Organisation des Nations Unies, Netanyahu a accepté d’adoucir ses attitudes vis-à-vis des questions portant sur la reconnaissance de l'Etat juif par les palestiniens, les limites de 67 et l'échange de territoires, ainsi que sur la question du calendrier pour mettre fin aux négociations. Netanyahu a déclaré hier à la réunion du cabinet que la tentative palestinienne d'obtenir la pleine appartenance à l'ONU est vouée à l'échec.

Le ministre de la Défense, Ehud Barak, mène en compagnie du ministre Dan Meridor la vive opposition à des sanctions contre l'Autorité palestinienne. De plus, les deux ministres avertissent que cela conduirait à une détérioration vers la violence, dans le contexte duquel les Palestiniens ont tendance d’arrêter la coordination de sécurité avec Israël, et dans un scénario particulier aussi, à l'effondrement général de l'Autorité palestinienne de sorte qu'Israël prenne la responsabilité de la vie des personnes en Cisjordanie.

D’un autre coté, Barak a rencontré hier à New York, le Premier ministre palestinien Salam Fayyad , et tous deux ont discuté de la poursuite de la coopération de sécurité et d’une tentative d'empêcher la recrudescence de la violence dans les manifestations qui se tiendront en Cisjordanie, dans le sillage du recours de l'Autorité palestinienne au Conseil de sécurité des Nations Unies.

A propos de la demande internationale à Netanyahou d’agir avec retenue, la pression s’intensifie au sein du gouvernement pour prendre de graves mesures punitives envers les Palestiniens.
Cette ligne est dirigée par le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, qui a parlé plusieurs fois  de la nécessité de couper tous les liens avec l'Autorité palestinienne, dans le cadre du recours à l'Organisation des Nations Unies, y compris la coordination de la sécurité, et a même examiné la possibilité d'annuler les accords d'Oslo.

Parallèlement à Lieberman, le ministre des Finances Youval Steinitz pousse également vers la répression de l'Autorité palestinienne, offrant une proposition visant à stopper la conversion de la monnaie des impôts perçue par Israël au pouvoir, environ 400 millions de shekels par mois, avant même le recours des palestiniens aux Nations Unies.

Il en est de même pour le vice-Premier ministre Moshe Bogui Yaalon, qui soutient la pratique de sanctions contre le régime et a même suggéré à Netanyahu d'annoncer la construction de milliers de nouveaux logements dans les blocs de colonies en réponse à l'étape de la Palestine, déclarant dans un des entretiens à huis-clos «aussi grande que le mouvement palestinien à l'ONU, voila comment devrait être la réponse israélienne ».

Quant à Netanyahou, il décide actuellement de ne pas décider, s’inclinant à ce stade vers Barak et Meridor et voulant examiner la signification de l'étape Palestine avant de prendre la décision sur la façon d’agir. Cependant, une source de haut niveau politique a noté qu'il y a une grande crainte que la pression exercée par Lieberman et Yaalon ne pousse Netanyahu à se pencher vers eux, comme cela est arrivé dans la question des excuses à la Turquie.

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