L’esprit du Hezbollah a hanté le sud
Source: «Yediot Aharonot, Avi Dichter (*) »

Sinaï est devenu une région négligée en raison de l’insouciance des Egyptiens. Il est interdit de sous-estimer la responsabilité de l'Egypte, avant qu’il ne devienne un Etat comme le Liban. Un moment avant que le président de l'Autorité palestinienne Abou Mazen ne se dirige à l'Organisation des Nations Unies pour demander la déclaration de l’Etat palestinien, il était souhaitable que ce même président dise quelque chose au sujet de la gravité de l'opération menée par les Palestiniens contre les citoyens israéliens en route pour Eilat. Quelque chose comme: nous poursuivrons les auteurs et les planificateurs de l'opération mortelle et nous les jugerons. Ils ne payent pas une douane sur leurs paroles dans la région dans laquelle nous vivons. Ce calme de la part du président, ainsi que le silence de son Premier ministre, Salam Fayyad, devraient inquiéter le monde entier, le monde et la session plénière de l'Organisation des Nations Unies.

Comment ont-ils défini la liaison d’Abbas et de Fayyad en ce qui concerne la réconciliation avec le Hamas? Telle une réconciliation qui nous explose à la figure. Nous assistons à la véritable réalité d’un troisième état terroriste qui existe entre nous et l'Egypte, le fait que l'Autorité palestinienne ignore n’est rien qu’un pas en arrière. Et s'il se considère comme un chef d'État, tout le monde doit donc venir à lui et lui demander de publier une déclaration sur l'attaque terroriste qui a eu lieu hier.

L'Egypte, qui a été l'initiatrice et la demoiselle d’honneur de l’unification du gouvernement de Fath-Hamas, se montre maintenant comme empêchant la prévention du terrorisme d’exécuter ses crimes contre les frontières israéliennes dans le territoire d'Israël. La contrebande d'armes à travers le Sinaï vers la bande de Gaza est devenue, depuis la révolution en Egypte, une opération organisée de transfert d'armes et de munitions, ainsi que le missile antichar qui a été lancé hier dans le contexte de l'attaque.

La péninsule du Sinaï est devenue un point de transit des organisations terroristes, les chefs des organisations du Jihad définissent cette région comme la «Sinaï touristique», sauf que pendant les excursions passent des roquettes tirées depuis Gaza vers Israël, tout comme elles ont été lancées en direction d'Ashkelon la nuit dernière et m'ont forcé comme le reste des 120.000 citoyens à Ashkelon à accéder à un lieu sûr.

Le terrorisme, comme nous l'avons vu hier au sud, montre entre autres choses, non seulement la soif de sang des organisations terroristes dans la bande de Gaza, mais leur suivi de la méthode du Hezbollah, et nous sommes les principaux atteints par cela. Ainsi, une opération terroriste mortelle impliquant plus d'une douzaine de terroristes, au cours de laquelle plusieurs objectifs sont attaqués est un signe que l'esprit du Hezbollah a hanté le sud. Israël doit obtenir des réponses efficaces de l'Egypte avant que celle-ci ne devienne semblable au Liban, sans qu'il y ait possibilité de faire face aux organisations terroristes qui y opèrent contre Israël.

Sinaï est devenue une région négligée  en raison de l’indifférence des Egyptiens. Il faut donc appeler à l’organiser par Israël et les pays du monde. Il nous est interdit, à nous et aux autres pays, d’être indulgent avec l'Egypte en ce qui concerne sa responsabilité. Toute indulgence nous suscitera des ennuis de la part des terroristes. L'Egypte a signé avec nous sur des frontières de paix et est obligée de l'appliquer jusqu’à la fin.
Une autre mauvaise chose, Hamas, qui a pris le contrôle de Gaza via un coup d’état militaire il y a quatre ans, et a fait d’elle-même une adresse vers laquelle Israël envoie ses messages après chaque opération. Le facteur de ces messages est la force aérienne ou d'autres unités de l'armée israélienne. Il est important que ce facteur travaille des heures supplémentaires après une  « opération létale», telle que celle qui a eu lieu à Eilat, hier contre des cibles précises, et qui expliquera au Hamas les principes de la partie.

Il est nécessaire que Hamas comprenne que l’autorité qu’elle a volée de force à l'Autorité palestinienne, présente aussi des devoirs envers Israël. Quand viendra le moment de rendre les comptes, nous devrons détruire l'infrastructure militaire qu’elle a créée à Gaza, surtout que personne ne semble avoir l’intention de  faire cela. Lorsque la formation du «dôme de fer » deviendra grand et riche en missiles, la bataille à Gaza sera plus pratique en termes de planification et peut-être aussi en termes de mise en œuvre. Jusqu’à lors, il est important de combattre le terrorisme et les terroristes là-bas. Nous devons leur déraciner l’idée qu’il est plus facile de nous atteindre nous et nos hommes à Sinaï, que ce soit avec l'aide promise du mur ou par l'initiative des opérations militaires ».
(*) L’ancien chef du Shabak et membre de la Knesset pour le parti de Kadima