Sayed Nasrallah : Celui qui attaquera les installations pétrolières du Liban verra les siennes attaquées
Discours du 26 juillet 2011-08-04
Bismillah al Rahmane al Rahim. Merci à Dieu pour Son appui, Sa miséricorde et Sa bonté... Je voudrais d'abord vous remercier pour votre présence nombreuse en cette commémoration grandiose, celle du cinquième anniversaire de la victoire divine et historique que vous avez réalisée avec votre sang, vos souffrances, vos larmes et votre constance. Comme chaque année à cette date, j'estime de mon devoir de rendre hommage aux âmes des martyrs, tous les martyrs, ceux de l'armée, du peuple et de la résistance dans toutes ses composantes. Je voudrais aussi rendre hommage aux familles de ces martyrs, aux blessés et à leurs familles, à tous ceux qui ont été enlevés pendant cette guerre et qui ont été libérés, à tous ceux qui ont été déplacés et qui sont rentrés chez eux ainsi qu'aux grands cœurs qui les ont accueillis et à tous ceux qui ont appuyé par un acte, une prière, une pensée ou une larme le Liban pendant cette guerre et enfin à tous ceux qui se sont tenus aux côtés du Liban et de la résistance au cours de cette victoire.
Je voudrais revenir à cette guerre, non pour rester sur la victoire et ses honneurs mais pour tirer les leçons de ce qui s'est passé pour les utiliser dans les jours et les années à venir. A mon avis, l'un des principaux facteurs de la victoire (et de la défaite dans l'autre camp) est la détermination, la confiance réciproque, la foi, l'espoir de la victoire et la résistance dans toutes ses dimensions, militaire, politique et populaire. L'élément le plus important reste la résistance des combattants dépourvus de couverture aérienne qui sont restés 33 jours dans leurs positions, continuant à lancer des missiles alors que le ciel pleuvait de bombes de tous genres autour et sur eux. Il s'agit là d'une résistance légendaire et avec le recul on peut dire que l'esprit humain ne pouvait imaginer une telle résistance. Pendant la guerre de juillet, ceux qui étaient sur le champ de bataille y sont restés. A Bint Jbeil, l'ennemi a ouvert une brèche pour permettre aux combattants de fuir, mais ils sont restés et leurs compagnons sont venus les rejoindre. C'est un élément de force dont il faut tenir compte.
En face, dans le camp israélien, l'ennemi a commencé la guerre avec arrogance et une confiance en soi plus importante qu'il ne le faut. Il n'avait pourtant pas encore digéré la défaite de 2000 et le retrait de Gaza face à l'intifada du peuple palestinien. Mais l'arrogance et le sentiment de supériorité sont dans sa nature. Toutefois cette arrogance s'est transformée en confusion, en crise de confiance entre les soldats et les officiers, entre l'armée et le gouvernement et entre le gouvernement et le peuple, face à la résistance des combattants. Cette crise de confiance se situe à plusieurs niveaux : elle part de la perte totale de confiance à l'ébranlement de celle-ci.
Cette guerre de l'aveu même des Israéliens, des soldats de la classe politique et des centres de recherche, a laissé des traces dangereuses sur le plan de l'entité sioniste, au sujet de son présent et même de son avenir, politique, sécuritaire et militaire. Mais je crois que le plus important résultat de cette guerre est un résultat stratégique qui porte sur la crise de confiance entre le peuple israélien et son armée et entre l'armée et la classe politique.
En même temps, cette guerre a augmenté la confiance et la foi dans la justesse des choix au sein de la résistance au Liban, en Irak, en Palestine et dans le monde arabo-musulman. Ce double facteur, confiance et certitude chez les uns, doute et crainte chez les autres, est de portée stratégique et il peut être déterminant dans le dessin de l'avenir de la région. C'est pourquoi nous voyons qu'"Israël" avec tous ceux qui l'appuient a placé en tête de ses priorités après la fin de la guerre de rebâtir la confiance entre le peuple, l'armée et la classe politique, tout en cherchant à rebâtir ses capacités militaires, sécuritaires et politiques pour pouvoir imposer sa volonté au Liban, en Palestine, en Syrie et dans tout le reste du monde arabe. Je voudrais m'étendre un peu sur ce sujet, car il a des conséquences sur nous. Je voudrais commencer par le facteur du renforcement des capacités militaires. L'ennemi effectue depuis la fin de la guerre des manœuvres répétées avec l'ensemble de ses forces pour tenter de trouver une solution militaire à l'équation « au-delà, au-delà et encore au-delà de Haïfa ».
L'ennemi cherche à combler les lacunes découvertes au cours de la guerre de juillet, comme la question des navires de guerres et celle des blindés détruits au Sud, la coordination entre le commandement et la troupe, ainsi que des manœuvres inédites dans l'histoire de l'entité sioniste sur le front interne qui englobe toutes les composantes de la société et les institutions étatiques. Il a commencé avec la manœuvre « transformation un » et on en est aujourd'hui au numéro 5 qui couvre l'ensemble de la Palestine occupée qui vise à gérer les problèmes de la société et à apprendre aux citoyens comment se comporter si une nouvelle guerre devait éclater. Toutes ces manœuvres sont extrêmement médiatisées et l'objectif de cette démarche vise à redonner confiance au peuple dans ses commandements politiques et militaires. L'objectif de cette surmédiatisation est de dire aux Israéliens : votre gouvernement et votre armée sont forts et déterminés et vous devez vous aussi l'être si une nouvelle guerre devait éclater. Cette démarche a-t-elle réussi ?
Pour répondre à cette question, je me réfère aux Israéliens eux-mêmes et aux sondages d'opinion qu'ils effectuent. Tous les commentaires des généraux, des politiciens, des analystes montrent qu'il existe encore de nombreux problèmes irrésolus, sur les plans militaire, sécuritaire et interne. Je reviendrai ainsi sur la « manœuvre 5 » effectuée il y a quelques semaines. De nombreuses personnes ont déclaré que tout cela ne sert à rien et que lorsque les missiles se mettront à pleuvoir partout, nul ne songera à répondre. Mais deux résultats sont encore plus importants que tout cela :
Le premier est que le commandement israélien dit à son peuple que son armée n'est pas en mesure de défendre le front interne par les moyens militaires. Cette armée ne peut pas arrêter les missiles qui viseront le front interne et jusqu'à présent le bouclier anti-missiles n'a pas fait ses preuves. De même, l'armée israélienne n'est pas non plus en mesure de détruire les positions des résistants, au Liban et même à Gaza, sans parler de la Syrie et de l'Iran, si l'on évoque comme ils le font une guerre plus large. En résumé, d'une part, il veut regagner la confiance des citoyens et d'autre part, il leur dit notre armée n'est plus en mesure par son prestige, sa puissance et ses menaces aériennes de défendre l'intérieur de l'entité. Tout cela est terminé depuis la guerre de juillet.
Le second résultat est que le commandement israélien dit à son peuple : dans une prochaine guerre, il n'y a plus de premières lignes de front et de front arrière, l'ensemble du territoire constitue un même front et forme le champ de bataille. Ce résultat a des conséquences sur le moral des citoyens et porte un coup à la confiance et au sentiment de sécurité ainsi qu'à l'espoir de la victoire chez les citoyens et donne en réalité des résultats contraires à la volonté du commandement.
Les manœuvres militaires ne sont donc pas en mesure de régler la crise de confiance entre le commandement et le peuple, même si elles comblent des lacunes découvertes pendant la guerre.
Un autre facteur est apparu récemment dans l'approche médiatique et psychologique. Certains responsables israéliens ont commencé à minimiser la portée de la défaite israélienne pendant la guerre de juillet 2006. Au début, tous les Israéliens avaient reconnu cette défaite et la commission Winograd avait été formée pour enquêter sur les causes de la défaite. Mais aujourd'hui, pour diminuer le poids moral de cette défaite, ils commencent à dire qu'au cours de cette guerre, il y a eu des victoires et des défaites. Examinons un peu les acquis qu'ils énumèrent et considèrent comme des points positifs. Je voudrais ici insister sur l'ampleur des mensonges utilisés par l'ennemi pour remonter le moral de son peuple. Je vais donner un exemple : les derniers propos de Shimon Pérès qui occupe aujourd'hui les fonctions de président de l'entité sioniste et qui est de la génération de Sharon et de Rabin. Pérès a déclaré récemment que la guerre de juillet a permis deux grandes réalisations, mettre votre serviteur (moi-même) dans un sous-sol et assurer le calme à la frontière nord de l'entité. Dans une interview récente, il a affirmé que la guerre de juillet a permis l'arrêt du lancement de missiles sur les colonies israéliennes alors que Hassan Nasrallah vit désormais dans un abri souterrain et fuit la loi internationale. Le même Shimon Pérès avait pourtant déclaré dans le cadre de l'enquête de la commission Winograd et alors qu'il faisait partie d'un groupe restreint chargé de gérer la guerre : « en définitive, le monde s'est tenu à nos côtés parce que nous étions faibles. Il y avait une impression qu'Israël n'était plus ce qu'il avait été auparavant. Il n'était plus performant, innovateur et créatif. C'est pourquoi nous avons perdu une partie de notre capacité de dissuasion internationale et aux yeux des arabes, nous avons aussi perdu notre force de dissuasion. Cela se traduit sur l'approche de la légitimité de l'Etat d'"Israël". Avant cette guerre, le monde arabe avait d'une façon ou d'une autre reconnu cette légitimité. Mais après la guerre de juillet, il a commencé à revenir sur cette reconnaissance. C'est la même personne qui a affirmé récemment que la guerre a permis deux réalisations : Nasrallah est dans un abri et le calme règne à la frontière nord. C'est un scandale. Je voudrais dire avant de commenter moi-même ces réalisations que les Israéliens ont eux-mêmes répondu à Pérès.
D'abord, mettre un tel dans un abri n'a jamais été un des objectifs de la guerre. Aucun des responsables israéliens n'avait évoqué parmi les objectifs de cette guerre une telle volonté. De plus, empêcher une personne de se déplacer dans la rue ne mérite certainement pas une guerre qui pourrait avoir des conséquences graves sur l'entité israélienne. Aucune personne saine d'esprit ne lancerait une guerre pour un tel objectif. La guerre visait plutôt à détruire le Hezbollah et à libérer les deux soldats israéliens capturés, sans devoir recourir à une négociation. Aucun de ces objectifs n'a été atteint, le Hezbollah est plus fort qu'avant et les soldats israéliens ont fait l'objet d'une négociation indirecte alors que nos otages sont revenus la tête haute. Enfin, le troisième objectif de cette guerre était de faire naître « un nouveau Moyen Orient » et il s'est terminé par une copie « bushiste et riciste » dont nous avons déjà parlé.
Quant au calme à la frontière nord, il régnait depuis le 25 mai 2000, lorsque la terre a été libérée, car « la résistance n'est pas un projet de guerre, mais vise à défendre le pays, son peuple et leurs dignités ». Dans ce thème, Pérès s'est comporté comme celui qui vient proposer une évidence déjà acquise. Comme si quelqu'un venait dire à une personne ayant déjà une maison qu'il voudrait lui en construire une. La frontière était donc calme depuis le 25 mai 2000 et n'avait nul besoin d ‘une guerre pour faire cesser les missiles. Ce calme qui a permis aux Libanais de revenir dans leurs maisons et d'exploiter leurs terres a été imposé par l'équilibre de la force et de la dissuasion imposé par la résistance. L'Israélien qui parle de l'arrêt des missiles, oublie que depuis l'occupation de la Palestine en 1948, c'est lui qui a toujours été l'agresseur, entrant dans nos terres et pillant nos ressources. C'est la résistance qui a instauré la calme en arrêtant les agressions et en défendant le territoire et la dignité des Libanais. Le calme ne peut donc être considéré comme un des acquis israéliens de la guerre et comme je l'ai dit, les élites et les généraux israéliens ont eux-mêmes répondu à cette théorie et demandent à leur entité de ne pas se lancer dans une nouvelle guerre, non pas régionale, mais seulement au Liban. Certains vont même jusqu'à dire que les conséquences d'une telle guerre pourraient être catastrophiques et que l'échec sera réédité.
En conclusion, les tentatives de regagner la confiance des citoyens n'ont pas atteint leur objectif. En face, c'est-à-dire chez nous, des efforts sont déployés pour ternir l'image de la résistance. Des centaines de millions de dollars ont été dépensés dans ce but et visent à discréditer ses victoires et à jeter le doute sur ses intentions et ses objectifs. C'est dans ce cadre que s'inscrivent les efforts pour accuser des résistants nobles et purs par le TSL de l'assassinat du premier ministre martyr Rafic Hariri. Chaque matin, des médias relayent ces accusations qui ne sont basées sur aucun fondement et n'ont rien à voir avec la culture, l'esprit, les convictions et l'attitude du Hezbollah. Mais il s'agit de tenter d'ébranler la confiance grandissante dans la résistance.
Je voudrais dire à l'ami et à l'ennemi que la résistance est plus convaincue que jamais de la justesse de ses choix et a plus que jamais confiance en Dieu et en sa promesse de victoire et en elle. Cette confiance ne peut pas être ébranlée, quelles que soient les circonstances et elle est plus forte que jamais car elle est aussi basée sur l'expérience et les victoires passées. Je dis aussi, en tant que connaisseur des détails, que la résistance est plus forte que jamais, sur le plan de sa cohésion, de son entraînement, de son moral et de sa confiance en elle et en Dieu. Sa situation n'a jamais été aussi satisfaisante depuis ses débuts. L'ennemi le sait d'ailleurs. Pour se remonter le moral, l'ennemi a recours à nos procédés, les Israéliens ayant promis des surprises aux Libanais au cours de la prochaine guerre.
Mais je le dis, ces méthodes ne leur vont pas. Ils ne peuvent pas nous surprendre car nous pensons qu'Israël" possède toute la force, la technologie fournie par les Américains et l'Occident, la puissance...C'est pourquoi ils ne peuvent pas nous surprendre. Par contre, ils ont été surpris que la résistance ait un cerveau, du courage et un peu d'armes sophistiquées, car ils nous regardent toujours avec hauteur et arrogance. Je dis aux Israéliens : écoutez vos généraux qui ont goûté à la défaite au Liban. A ce sujet, je rappelle que le chef d'état major israélien était le chef de l'unité qui a été vaincue au Liban en 2000. Il a vu comment ses soldats ne pouvaient pas reprendre leurs blindés, abandonnant l'armée de Lahad sur les routes. De même, le chef actuel de la zone nord a été la cible d'une attaque au Liban et il en a gardé quatre balles dans la poitrine. Vous êtes des généraux qui avez connu le goût de la défaite au Liban et vous n'y connaîtrez que le goût de la défaite. Renoncez donc à vos rêves pour toujours. Aujourd'hui, avec toutes les améliorations apportées par les Israéliens à leur armée et avec tous les développements dans la région, si on me demandait si je suis prêt à la confrontation comme je l'avais déclaré dans les premiers jours de la guerre de juillet, alors que les immeubles s'effondraient, je répondrai avec une force et une détermination encore plus grandes : je connais bien cet ennemi et en dépit de ses déclarations, il n'a ni de force, ni de foi réelles. Il doute beaucoup de lui-même. Connaissant aussi les résistants, je peux dire en toute confiance : je vous promets la victoire de nouveau. A l'ennemi, je demande d'abandonner pour toujours ses ambitions et ses visées sur le Liban.
Le second sujet que je voudrais évoquer concerne les ressources pétrolières du Liban et ses frontières maritimes avec la Palestine occupée.
Ce dossier est d'une grande importance et exige l'intérêt des Libanais. Il y a une chance réelle et historique pour notre pays de devenir riche. Les sacrifices consentis pendant toutes ces années pourraient porter leurs fruits et il y a dans les profondeurs maritimes libanaises, une grande richesse nationale, qui appartient à tout le Liban, non à une région ou une confession ou encore à une partie. Cette richesse nationale est évaluée à des milliards de dollars, autrement dit des sommes dont nous ne pouvions rêver et qui n'étaient lancées que pour évoquer la dette publique.
Les Libanais se trouvent donc face à une chance unique s'ils savent se comporter loin des susceptibilités, des enfantillages et des petites vexations, mais avec un sens des responsabilités. Ils peuvent rembourser leurs dettes, résoudre leurs problèmes économiques et sociaux et améliorer leurs conditions de vie. Imaginez-vous un peu ces ressources distribuées sur une population de 4 ou 5 millions de personnes...ceux qui veulent le retour des émigrés doivent aussi encourager le traitement de ce dossier car l'une des causes majeures de l'émigration est la situation économique du pays. Le gouvernement et le Parlement travaillent sérieusement. La loi sur les frontières maritimes doit être adoptée, ainsi que les décrets d'application en au début de 2012 les appels d'offre et le forage doivent pouvoir commencer. Je voudrais ici évoquer la zone économique dans les eaux territoriales. Selon les informations officielles, le Liban considère avoir une superficie de 22500 km2 qui regorgerait de gisements pétroliers.
Dans cette superficie, il y a une zone de 850km2 qui se situe à la frontière avec "Israël" (la Palestine occupée en termes idéologiques et qui est réclamée par les Israéliens. "Israël" a ainsi procédé seul à son propre tracé dans lequel il a inclus cette zone qui, selon les études, renferme des réserves pétrolières énormes. C'est un dossier très délicat. Les responsables ont donné leur avis et nous voulons donner le nôtre. En tant que résistants, nous ne reconnaissons pas l'existence d'Israël et à plus forte raison son droit à exploiter les ressources pétrolières et gazières au large des côtes. Mais je parle ici en tant que partie soucieuse des intérêts nationaux libanais.
Premièrement, le Hezbollah considère ainsi que le tracé des frontières relève de la responsabilité de l'Etat. En tant que résistance, nous n'avons aucun avis particulier, technique ou autre sur la question. Nous nous alignons sur la position de l'Etat comme nous l'avons fait en 2000, à la veille du retrait israélien, au sujet des fermes de Chebaa et des collines de Kfarchouba. Si l'Etat considère qu'il y a encore une zone qui lui appartient et qui est revendiquée par d'autres, c'est à ce moment-là que la résistance intervient. S'il considère qu'une zone maritime lui appartient, nous agrions sur cette base.
Deuxièmement, le Hezbollah a pleine confiance dans le gouvernement pour réclamer les droits du Liban, sans faire la moindre concession, en dépit de toutes les pressions possibles. Ce gouvernement est peut-être une chance pour le Liban pour pouvoir traiter ce dossier, protéger ou récupérer ses droits.
Troisièmement, j'invite le gouvernement et les institutions étatiques à accélérer le processus et à entamer au plus tôt les travaux d'extraction et de forage, dans les lieux où il n'y a pas de conflit possible. Le gouvernement devrait d'ailleurs traiter ce dossier en priorité et entamer le processus d'appel d'offres et de concessions à des sociétés étrangères pour les forages. Le Liban est en mesure de protéger ces sociétés et les installations non parce qu'il possède une force aérienne, mais parce que celui qui pourrait attaquer ses installations possède aussi les siennes. Quiconque touche aux installations pétrolières du Liban doit faire attention aux siennes, car elles le seront aussi. Parfois Dieu Tout Puissant donne des chances et distribue ses bienfaits. Le Liban doit ainsi protéger ses biens.
Quatrièmement : tant que l'Etat considèrera les 850 km2 comme une zone libanaise, ils le seront pour nous aussi. Il ne s'agit donc pas d'une zone conflictuelle, mais libanaise sujette à une agression, à nos yeux. Le Liban devra tenter de la récupérer par les moyens politiques et diplomatiques. %ais en même temps, nous prévenons "Israël" de ne pas toucher à cette zone et de ne pas chercher à voler les ressources du Liban. Le Liban peut ne pas commencer par cette zone et en attendant chercher à la consacrer par les moyens politiques, diplomatiques et juridiques. Mais jusqu'à ce qu'il décide d'en profiter, nous adressons des avertissements à Israël pour qu'il n'y touche pas.
J'invite encore les Libanais à appuyer le gouvernement dans le traitement de ce dossier qui sera bénéfique pour tout le pays, non à un camp au détriment de l'autre.
Enfin, je dis à l'ami et à l'ennemi que le Liban peut compter sur tous ses éléments de force pour préserver ou récupérer ses droits et ses ressources naturelles. Un des principaux éléments de force est la fameuse équation « armée, peuple, résistance ». Il faut donc la préserver. Quant aux menaces israéliennes, elles font partie de la guerre psychologique menée contre nos peuples et nos sociétés et de la volonté de mettre un terme à la crise de confiance interne. Je voudrais enfin bénir pour les musulmans le début du mois du jeûne.
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