Bahreïn : des leaders de l’opposition condamnés à la prison à perpétuité par un tribunal militaire

Un tribunal militaire bahreïni a condamné huit dirigeants de l'opposition à la prison à perpétuité pour "complot en vue de renverser le gouvernement". Ces dirigeants sont : Abdel Jalil Abdallah Al Sankin, Abdel Wahhab Hussein Ali Ahmad, Saïd Mirza, Ahmad Al Nouwaïri et Abdel Jalil Moqdad de l'association "Al Wafaa", Hassan Ali Moumachaymaa du mouvement "Haq", Saïd Abdel Nabi Chehab du mouvement "les libres du Bahreïn", ainsi que Mohamad Al Moqdad et Abdel Hadi Al Khawaja qui sont des activistes indépendants.
Les avocats de la défense des détenus ont déclaré que " les arrêts de la Cour ne sont pas définitifs et ils feront appel devant la Cour d'appel d'urgence dans un délai de 15 jours à compter de la date des sentences.
De même, le directeur du centre de Bahreïn pour les Droits de l'homme, Nabil Rajab, a affirmé que "la cour qui a délivré les condamnations à mort ne possède pas les normes internationales pour garantir un procès équitable", ajoutant que "de lourdes peines de prison ont été infligées contre les détenus parce qu'ils ont tout simplement exprimé leurs points de vue anti-gouvernement".
"Ces sentences s'opposent avec l'appel à un dialogie national avec les associations et les forces de l'opposition lancé par le gouvernement bahreïni", a-t-il ajouté.
Les dirigeants d'opposition sont accusés également "d'avoir agi en liaison avec une organisation terroriste à l'étranger, qui oeuvre pour un pays tiers contre le royaume de Bahreïn, offensé l'armée, diffusé des fausses informations et des rumeurs via des moyens illégaux portant atteinte à l'intérêt général".
Parallèlement, plusieurs régions bahreïnies ont témoigné des manifestations immenses pour dénoncer les sentences militaires prononcées contre les détenus politiques. Les forces de l'ordre ont tiré sur les manifestants des balles réelles et des balles sonores ainsi des grenades à gaz lacrymogènes. Des sources de l'opposition ont fait état de nombreux blessés parmi les manifestants, notamment dans les villes de Nouwadirat, Al Akar et Al Maamir.
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