La vente d’armes US à l’Arabie progresse dans le tumulte des bombes intelligentes

Par AlAhed avec sites web

Le département d'État a informé le Congrès qu'il s'apprêtait à délivrer une licence pour la vente de 7500 munitions air-sol à guidage de précision d'une valeur de 478 millions de dollars en Arabie saoudite, selon deux responsables familiers avec la question.

Raytheon Technologies Corp. peut vendre les armes directement au gouvernement saoudien après avoir reçu la licence, qui sera probablement délivrée avant la prise de fonction de l'administration Biden le 20 janvier.

La vente a été informée informellement des législateurs en janvier et a suscité les critiques des législateurs démocrates qui ont refusé de libérer la licence.

Les législateurs et les groupes de défense des droits de l’homme ont critiqué l’utilisation des armes américaines par l’armée saoudienne contre des cibles civiles au Yémen, un conflit que l’ONU a qualifié de pire crise humanitaire au monde.

Mais le président américain Donald Trump a fait du royaume la pièce maîtresse de sa stratégie au Moyen-Orient, rejetant les préoccupations relatives aux droits de l'homme en affirmant que les Saoudiens pourraient simplement dépenser leur budget d'armes ailleurs.

La vente en cours comprend la bombe intelligente Paveway IV de Raytheon, dont la version la plus avancée comprend la navigation inertielle / GPS et le guidage laser pour les attaques par tous les temps.

Les États-Unis avaient vendu environ 8000 Paveways modèles antérieurs dans le cadre d'un accord de 2015 comprenant environ 5000 autres munitions.

Les États-Unis ont vendu l'an dernier 1,5 milliard de dollars supplémentaires d'un nombre non spécifié de Paveways «améliorés» à l'Arabie saoudite, que le département d'État a approuvé en vertu d'une autorisation «d'urgence» de 8,1 milliards de dollars.

Cette vente a enragé les démocrates, qui ont appelé à un examen par l'inspecteur général.

Le dernier avis du Département d'État, envoyé au Congrès mardi soir, suggère également que Raytheon envisage d'étendre ses relations commerciales existantes avec le royaume wahhabite pour inclure la future fabrication de munitions étranger.

La société basée à Waltham, Massachusetts, «propose de modifier un contrat de licence de fabrication» pour «transférer des articles de défense, des services de défense et des données techniques pour l'assemblage, la conception, le développement, la maintenance de niveau intermédiaire, la fabrication, la modification, l'exploitation, la réparation, les tests et démilitarisation des composants pour armes et autres articles», selon l'avis envoyé au Congrès.

Les décisions interviennent alors que le président élu Joe Biden a promis de revoir les relations des États-Unis avec l'Arabie saoudite. Faire avancer la vente d'armes signifie maintenant qu'elle sera essentiellement terminée au moment où Biden prendra ses fonctions le 20 janvier.

Le général quatre étoiles à la retraite Lloyd Austin, le choix de Biden en tant que secrétaire à la Défense, siège au conseil d'administration de Raytheon depuis 2016 et devrait le faire. se récuser des décisions majeures concernant l'entreprise. Néanmoins, il est susceptible d’être pressé de connaître son opinion sur les ventes d’armes saoudiennes lors de son audience de confirmation.

Le sénateur du New Jersey, Robert Menendez, le plus haut démocrate de la commission des relations étrangères du Sénat, fait partie des législateurs qui avaient refusé de soutenir la vente lors de sa première levée en janvier.

"L'administration n'a pas présenté d'argumentation convaincante concernant les raisons de sécurité nationale et les implications de la vente de milliers d'autres munitions à guidage de précision à l'Arabie saoudite, ni s'est engagée directement avec le sénateur Menendez sur ses préoccupations", a déclaré un porte-parole.