Le projet de résolution à l’Onu sur une trêve à Alep est une «provocation», selon Lavrov

Le projet de résolution sur une trêve à Alep qui doit être examiné lundi au Conseil de sécurité de l'Onu est une «provocation», a dénoncé le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

«Le projet de résolution est en grande partie une provocation qui torpille les efforts russo-américains», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, alors que l'Egypte, la Nouvelle-Zélande et l'Espagne ont proposé un texte demandant notamment une trêve d'au moins sept jours à Alep, la grande ville du nord de la Syrie.

«Une telle pause ne ferait que permettre aux combattants de se regrouper et de rétablir leurs forces», a estimé le chef de la diplomatie russe.

Et de conclure: «Les combattants armés qui ne quitteront pas Alep seront traités par la Russie comme des terroristes».

Discussions sur le départ des groupes armés d'Alep

Dans le même contexte, les Russes et les Américains vont discuter cette semaine, selon Moscou, du départ de «tous les rebelles» d'Alep, où le régime syrien ne cesse de gagner du terrain et contrôle désormais près des deux-tiers des quartiers insurgés.

Les pourparlers russo-américains devraient débuter mardi ou mercredi à Genève, a annoncé lundi M. Lavrov. Il s'agit de «mettre en place tous les moyens pour faire partir tous les rebelles d'Alep-Est», et ainsi «se mettre d'accord sur l'itinéraire» de leur retrait et sur «les délais», a-t-il précisé à Moscou.

Dès que les questions des corridors d'évacuation et du calendrier auront été réglées, «une trêve entrera en vigueur» à Alep, selon lui.

Washington n'a pas confirmé dans l'immédiat ces discussions, mais le secrétaire d'Etat John Kerry avait annoncé vendredi une «rencontre au début de la semaine prochaine à Genève» sur les moyens de mettre fin aux hostilités à Alep.

Un départ des groupes armés représenterait une victoire de l’armée syrienne, qui a lancé une vaste offensive le 15 novembre pour reconquérir Alep-Est, la partie de la deuxième ville du pays qui était tombée aux mains de groupes armés en 2012.

Source: agences et rédaction