Les accusations d’armes chimiques sont des «mensonges», assure la Syrie

La Syrie a qualifié lundi 18 novembre de «campagne mensongère» les accusations des «pays occidentaux» assurant que Damas a eu recours à des armes chimiques au cours du conflit sanglant qui ravage le pays depuis plus de cinq ans.
«Les innombrables accusations formulées dans certains cercles occidentaux sans preuves tangibles sur la responsabilité du gouvernement syrien dans l'utilisation d'agents chimiques ne sont rien d'autres qu'une campagne coordonnée et répétée de mensonges», a affirmé Faysal al-Mikdad, vice-ministre syrien des Affaires étrangères.
Celui-ci s'exprimait lors de l'ouverture de la réunion annuelle des pays membres de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), à La Haye.
Le JIM, la mission d'enquête conjointe créée en août 2015 par l'Onu et l'OIAC, a déjà conclu que l'armée syrienne avait répandu par hélicoptère du gaz de chlore sur trois localités du nord de la Syrie en 2014 et 2015. C'était la première fois que Damas était ainsi directement mise en cause et que des unités de l'armée syrienne étaient désignées nommément comme responsables d'attaques au gaz de chlore.
Ces rapports ont été écrits «sur la base d'éléments faux et peu convaincants» qui «sapent la crédibilité de l'OIAC», a assuré Faysal al-Mikdad. Ces mots ont fait écho à ceux de la Russie, dont le vice-ministre de l'Industrie et du Commerce Gueorgui Kalamanov a affirmé que ces conclusions restent «peu convaincantes et parfois même partiales» contre Damas. Sans nommer de pays, il a assuré à La Haye que certains «tentaient d'utiliser l'OIAC pour renverser des gouvernements élus et cela est inacceptable».
Après une attaque chimique ayant fait des centaines de morts dans la région de la Ghouta orientale, à l'est de Damas, en août 2013, la Syrie avait accepté de divulguer et de remettre son arsenal chimique dans le cadre d'un accord supervisé par l'OIAC.
Au total, 1.300 m3 d'armes chimiques ont été saisis en Syrie, dont du gaz moutarde et du sarin. En janvier, l'OIAC avait annoncé que cet arsenal avait été détruit.
Source : agences et rédaction
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